Au
cours du Chapitre général de l'Ordre,
tenu le 16 novembre 1847, lors du mandat du Père
général Emmanuel (Ammanouïl)
Achqar (1838-1841; 1847-1850) et suite à
l'approbation du Patriarche Joseph (Youssef) Raji
al-Khazen (1845-1854), la décision fut prise
de détacher un certain nombre de propriétés
du monastère Notre-Dame de Mayfouq pour édifier
un autre monastère, à l'est de Mayfouq,
dédié à Saint Arthème
(Mar Challita), au lieu-dit d'al-Qattara (Jbeil
- Mont-Liban).
En
mai 1848, on entreprit l'aménagement d'un
certain nombre de cellules pour le logement des
moines, en haut de la source de « Ayn-Rame
». C'est là qu'habitèrent les
moines du monastère de Mayfouq, chargés
d'en gérer les biens-fonds, avant leur détachement
et leur affectation au nouveau monastère.
Les
moines résidèrent jusqu'en 1850, dans
la maison située à l'est de «
Ayn-Rame », quand le Père général
Laurent (Laurentios) Yammine ach-Chababi (1850-1853;
1856-1862) entreprit la construction du monastère
sur son site actuel. Aussitôt achevé,
celui-ci a été équipé
et meublé.
On
continua de s'occuper des biens-fonds, des bâtiments
du monastère et de la construction de l'église
terminée en 1861 et dont l'autel et les fonds
baptismaux furent consacrés par le Patriarche
Paul (Boulos) Massaad (1854-1890), en présence
d'un grand nombre d'évêques et de moines.
Puis,
une fois le monastère remis en état,
on en exploita les propriétés et acheta
de nouveaux terrains à Mazraat-Chouit, dans
la zone cadastrale du village de Sghar.
En
1870, ce monastère a été désigné
comme école pour l'enseignement des langues
étrangères; l'un de ses élèves
fut le Père général Benoît
(Moubarak) Salamé (1891-1895). Il regroupa
aussi un certain nombre de novices.
Le
Conseil général, tenu au monastère
Saint-Maron (Mar Maroun)-Annaya, le 23 septembre
1878, décida de détacher d'autres
biens-fonds du monastère Notre-Dame de Mayfouq,
notamment ceux de « Wata-Mar-Sebta »,
« Nabaat-Wadi-al-Kouroum » et le tiers
des terres de Laqlouq, pour les rattacher au monastère
d'al-Qattara.
Le
20 septembre 1880, le Conseil général
décida également de rattacher au monastère
d'al-Qattara les vergers situés au lieu-dit
de « Wadi-al-Kouroum ». Signalons que
jusqu'à nos jours, les moines de ce monastère
cultivent les mûriers utilisés dans
la production de la soie.
De
même, l'ermitage du monastère accueille,
de temps en temps, des personnes en quête
de solitude, de méditation, de retour à
soi, de prière et de renouvellement spirituel.
Lors
des derniers événements du Liban (1975
- 1990), le monastère devint le refuge d'un
grand nombre de jeunes gens qui avaient quitté
leurs régions pour des raisons politiques.
Apres
l'instauration du processus de paix, l'Ordre restaura
et rénova le monastère, afin qu'il
poursuive sa mission, à l'instar des autres
monastères, et d’en faire de ce monastère
un Havre à Marie, la Sainte Vierge, la seconde
maison dediée à Marie de Nazareth
dans le monde.
La
première maison mère se trouve bien
sûr à Nazareth, la seconde au Liban.
D’autres maisons à la Reine des Cieux verront
le jour dans les quatre coins du monde. >Le
même texte en Arabe<
- Monastère
Saint-Arthème-al-Qattara:
>> Voir
la Vue << (2003-01-01) -
Monastère
Saint-Arthème-al-Qattara:
>> Voir
la Vue << (2009-02-01)