Les Frères de Saint Jean-Baptiste de La Salle

Les Frères de Saint Jean-Baptiste de La Salle

L'adolescence dans l'histoire de l'humanité, à travers toutes les civilisations et toutes les cultures, a toujours été l'objet de réflexion et de méditation. Au Liban, elle s'impose à chacun de nous avec toutes ses exigences, ses revendications et sa complexité.

C'est par l'enfance que le Liban conservera sa dignité et son existence, ainsi que son épanouissement à la fois économique, social et politique. Or en vertu de ce principe il n'existerait pas d'erreur plus grande que de négliger l'éducation du premier âge et de ne pas suivre de prés toutes les étapes de la nature de l'enfant et de contrôler son évolution physique, mentale et sociale.

En outre, l'éducation est l'agent du progrès, patient apprentissage du mieux. Il y a un idéal qui est considéré par les pédagogues comme le patient apprentissage du mieux. C'est dans le problème de l'éducation, dit Kant, que git le grand secret de la nature humaine. Sur le plan libanais, il ne faut pas ignorer les efforts efficaces et les réalisations qui, depuis 1885 ont permis à l'école d'hier de fournir au Liban une élite intellectuelle et d'hommes d'Etat qui ont rehaussé par leur culture et leur savoir le prestige de notre pays, dans tous les domaines.

Après ce petit tour d'horizon portant sur l'importance de l'éducation du premier âge il est utile de rappeler que les Missionnaires poursuivaient en Orient un but bien précis: rebâtir ce que les armées des hérésies avaient mis des siècles à détruire. C'est pourquoi il faut rendre justice au dévouement et au zèle des missionnaires dans le secteur de l'enseignement.

En outre, au Proche-Orient, l'enseignement était tombé à l'époque ottomane au plus bas niveau. Rien ne subsistait des anciennes écoles de notre pays ou étaient cultivées les hautes sciences divines et humaines. Or, précisément l'arrivée des congrégations et des religieux étrangers (Français, Italiens et autres) au Liban permit à la génération montante de l'époque de s'instruire et de mener à bien son avenir. En un mot les missions étrangères contribuèrent largement au relèvement culturel de notre pays.

Parmi les missionnaires qui pénétrèrent au Proche-Orient vers la deuxième moitié du 19ème siècle les Frères de Saint Jean-Baptiste de la Salle (les Frères des Ecoles Chrétiennes). L'Egypte est la première à les accueillir: Alexandrie ouvre une école de Frères dès 1847. D'Egypte, les Frères essaiment en Palestine. Jérusalem voit les rabats blancs en 1878. Les Frères arrivent au Liban en 1886, à Tripoli. La première école lasalienne à Beyrouth est fondée sous les auspices de la conférence de Saint Vincent de Paul en 1890. Quatre ans plus tard, c'était Beit-Mery qui les accueillait. Depuis, les Frères s'y ont maintenus. A l'époque actuelle, les Frères des Ecoles Chrétiennes possèdent à Ain-Saadé une cité scolaire (Collège Mont-La Salle) dont la réputation a dépassé les frontières du Liban. Ils ont bâti également un grand collège à Furn el- Chebbak (Caza de Baabda). Le Collège de Beyrouth (Collège du Sacré-Cœur) est réservé pour le cycle primaire.

Le Liban a beaucoup reçu dans sa «jeunesse»: il doit beaucoup donner maintenant qu'il est adulte. Le Liban ne doit plus compter sur les autres pour faire prospérer ses institutions. A son tour il doit les assurer et être missionnaire.