Ville millénaire, Saida fut longtemps
reconnue pour la richesse de son histoire, ses pécheurs
et sa gastronomie (Agenda Culturel)
L’hôtel
… à al-Qalaa Hotel, situé juste
en face du Château de la mer, dont les 30 chambres
climatisées ont une vue imprenable sur la mer.
Les murs de pierre blanche et la terrasse surplombant
l'eau promettent un séjour relaxant. Fraîchement
rénové, l'hôtel est idéalement
situé à équidistance de tous
les sites de la vieille ville. Comptez 60 à
100 dollars par nuit.
A visiter
Le Château de la mer, construit au début
du XIIIe siècle par les Croisés, est
un repère aussi fiable qu'un phare lors de
la visite de la vieille ville de Saida. Accessible
grâce à un charmant pont de pierres,
le château a été fortifié
sur une petite île à 80 mètres
de la côte : sa visite, bien qu'agréable,
est très rapide. (Entrée : 4.000LL)
Les souks de la ville, animés
le matin, sont à voir : le labyrinthe de ruelles
et la flopée de petites boutiques font tout
le charme de ces allées couvertes. Bien que
plus petits que ceux de Tripoli, les souks de Saida
abritent près de 60 sites historiques, dont
la plupart sont en ruine, qui témoignent du
riche passé de la ville. Parmi eux, le Khan
al-Franj, datant du XVIIe siècle, a été
récemment restauré par la Fondation
Hariri. Il a, depuis, été un haut lieu
culturel, accueillant festivals, concerts et expositions.
Le travail de restauration de la Fondation Hariri
s'étend également à la Grande
Mosquée, pour lequel elle a reçu le
prix Aga Khan d'architecture – ce prix récompense
une réalisation architecturale dans les sociétés
musulmanes.
Logiquement situé sur les
lieux du Khan el-Saboun historique, le Musée
du savon de Saida retrace avec brio les différentes
étapes de la fabrication du savon... et relance
la bisbille entre Tripoli et Saida pour le titre de
capitale libanaise du savon. Financé par la
fondation Audi, le musée, dont le site n'est
autre que la maison de famille des Audi, a pour cadre
une maison médiévale du XIIIe siècle,
très élégamment rénovée.
L'arrêt vaut le détour, également
pour ses brochures comptant des itinéraires
dans la vieille ville de Saida et la boutique du musée
d'excellente tenue. Le quartier adjacent au musée
a été rénové par la Fondation
Audi qui a des projets en cours pour quelque- unes
de ces maisons. L'entrée du musée du
savon est gratuite.
Enfin, le Palais Debbané constitue
une visite réjouissante : l'entrée discrète
qui se trouve dans la rue menant vers le Musée
du savon conduit dans l'antre d'un magnifique palais
du XVIIIe siècle, aux décorations intérieures
intactes. Le gardien des lieux laisse toute latitude
aux visiteurs pour explorer chaque recoin. En prime,
l'escalier de l'étage supérieur débouche
sur une grande terrasse qui donne une vue imprenable
sur la vieille ville – et notamment sur le Khan
el-Franj voisin. La famille Debbané a le projet
d'en faire un musée historique de Saida, qui
présentera l'histoire de la ville à
travers objets, documents et manuscrits. L'entrée
est gratuite.
Déjeuner
Comme toujours, dans les souks, il est très
facile de trouver pour un déjeuner rapide de
nombreux stands de falafels et autres manaqishs. Toutefois,
l'adresse la plus populaire en la matière est
incontestablement Abou Ramy, dont les dix tables installées
face au Château de la mer permettent une pause
méritée. Pour une pause sucrée,
la spécialité locale, le sanioura, se
trouve facilement un peu partout dans les souks.
Shopping
Les souks de Saida, bien qu'ils ne soient pas réputés
pour leur artisanat, comptent suffisamment d'échoppes
pour que le visiteur ne reparte pas les mains vides.
Outre les pâtisseries locales et la fleur d'oranger,
denrée très répandue à
Saida, les articles habituels sont disponibles. La
boutique du Musée du savon est également
une bonne option pour rapporter quelques produits
artisanaux, tous ayant trait au hammam ou à
‘l'art du propre.
Le soir
La ville de Saida n'est pas connue par sa nuit nocturne
festive. En revanche, Saida est à proximité
des ‘beach clubs’ de Rmeileh et de Jiyyeh,
à l'instar du O cap et de l'Oceana ouverts
en été, dont l'entrée est gratuite
et où l'on peut veiller jusqu'à tard
dans la nuit.
Un peu d’Histoire
Troisième ville du Liban, si l'on n'y trouve
plus de trace de la ville antique, il reste en revanche
de nombreux sites datant de l'époque médiévale
dans la vieille ville. Réputée pour
avoir été un florissant port commercial
dès le XIVe siècle av. J.-C., la ville
phénicienne doit encore aujourd'hui son charme
à tout le parfum historique qu'elle dégage,
avec ses souks, ses khans et ses mosquées.
A 4 Km au nord de Saida, se trouve le site dit "Bustan
ech-Cheikh" où l'on peut voir les vestiges
du Temple d'Echmoun. Les parties les plus anciennes
du temple remontent aux VIe siècle av. J.-C.,
époque au cours à laquelle la ville
de Saida était à son apogée.