Phéniciens, perses, Romains, Francs, etc…
Depuis la côte jusqu’aux sommets des montagnes.
A Bcharré, au Liban nord, le couvent de Mar
Sarkis est érigé sur une tombe antique
dominée par un obélisque naturel au
sommet de la vallée de Qannoubine, le Christianisme
aussi s’est implanté dans cette vallée
de la Qadisha et dans ses villages, partout. Du
couvent Mar Sarkis la vue panoramique est unique.
C’était le lieu de rencontre des jeunes de
Bcharré qui venaient jouer, prier, méditer,
se détendre… des enfants de la région
devenus célèbres dont le Saint Charbel
Makhlouf, l’artiste et poète Gibran, le patriarche
Douwaihy, al Semaani etc… ont laissé leur
empreintes en ce lieu saint.
La végétation, les pentes boisés,
les falaises, les terrasses toutes cultivées,
la vigne, les arbres fruitiers, pommiers, cerisiers,
dattiers, mûriers, figuiers, les sources d’eau
sont abondantes, les plantations variées
et l’agriculture très suivie, un don du Créateur
au Liban. Plus haut sont les Cèdres, pins,
cyprès… et le sommet de Cornet el Saouda.
Mar Sarkis est à mi-chemin entre le paradis
et la terre.
L’illustre poète Khalil Gibran tout jeune
encore souhaitait être enterré là.
(L’eau coule et descend des fonds de la moraine
frontale dans tous les sens, un coin digne du paradis).
Les souhaits de Gibran furent exaucés… c’est
à Mar Sarkis qu’il repose dans son caveau
et c’est là, en cet ancien ermitage que son
musée fut créé et c’est toujours
là l’endroit où les enfants du village
se rencontrent…
L’entrée de Bcharré, le couvent est
accroché sous la falaise surplombant le village
et la vallée. En ce lieu où fut aménagé
le musée, le couvent a été
restauré, plusieurs salles ont été
constituées pour un bon fonctionnement, le
visiteur peut passer d’une salle à l’autre
admirant les œuvres du maître... outre des
œuvres peintes, on y voit des objets conservés
par Gibran, sa chambre, sa chaise, ses manuscrits
etc…
Sa peinture figurative, expressionniste et symbolique
à la fois, de nombreux nus, des ensembles
expressifs accordés aux corps féminins
et masculins… je me demande à quel point
Gibran fut impressionné par l’anthroposophie
et l’école de Rudolph Steiner. Il n’est pas
loin dans son œuvre peinte et écrite, d’emblèmes,
juste face à la grande chaumière où
Gibran se rendait pour dessiner et étudier
les mouvements du modèle vivant… se trouve
la maison d’édition Triades d’où sont
éditées les œuvres de Rudolph Steiner.
Le Christ souvent peint est dessiné par Gibran,
en tant que Dieu, prophète, humaniste etc…
porte en ses traits la ressemblance ou l’effigie
de Gibran.
Mar Sarkis est un lieu de recueillement et de prière
: beaucoup de pèlerins et visiteurs s’y dirigent
à pied, en priant, chantant. Avant de devenir
le tombeau de Gibran, le couvent a connu des dizaines
d’ermites et de saints qui reposent encore là
dans l’espoir d’une résurrection. Bcharré,
village natal de Gibran est fier de son Génial
fils et se met en activité pour des manifestations
culturelles, estivales, sociales etc…
Plusieurs comités ont été créés
au nom de Gibran en son souvenir car, Gibran a légué
les droits d’auteur de l’ensemble de son œuvre peinte
et écrite à tout son village. Bcharré
-c’est sa volonté- ce patrimoine suppose
être géré… et ainsi le comité
national Gibran a vu le jour.
Le musée fut agrandi et modernisé
(plus de 16 pièces patronné par un
conservateur très capable, Dr. Wahib Keyrouz).
On y trouve toute l’œuvre littéraire traduite
en plus de 30 langues… le musée dépassait
les 50 000 visiteurs par an. Des projets en cours
pour améliorer les routes, les communications,
le mouvement touristique, sont en cours...