Tripoli,
capitale du Nord et seconde ville du Liban à
85km de Beyrouth. Ils se trouvent plusieurs vestiges
antiques et de très belles mosquées,
des souks, des khans depuis le moyen âge.
Tripoli est un port aussi des plus importants du
Liban. En 1551 un tremblement de terre suivi d’un
tsunami l’a dévastée, à partir
de 635 et la conquête musulmane, plusieurs
mosquées ont vu le jour. Lieu de culte et
de prières.
A quelques
minutes à pied de la citadelle à l’entrée
sud de Tripoli se trouve l’une des plus belles mosquées
du Liban. La mosquée de l’Emir Seif el Dine
Taynal el Hajele construite en l’an 1336 au centre
de Tripoli parmi de vastes jardins d’orangers, non
loin du fleuve Abou Ali, actuellement elle est entourée
de constructions et de routes. Cette mosquée
fut construite sur les vestiges d’une église
des carmélites du temps des Croisés.
Les Croisés eux avaient édifié
l’église sur les ruines d’un temple romain
dédié à Zeus, ou le ‘sacré
Baal’. En cette mosquée se trouve le caveau
de Seif el Dine Taynal non loin de la salle de prière
intérieure, un patio en marbre entouré
de quatre chambres qui furent utilisées pour
le conseil des magistrats de Tripoli aux temps des
Mamlouks.
‘Le magistrat
el Chafiyi, el Hanafi, el Maliki et el Hanbaly’.
Deux salles de prières s’y trouvent. La première
est surmontée par une grande coupole soutenue
par quatre chapiteaux Byzantins-Corinthiens sur
quatre colonnes de granit venus de l’Egypte pharaonique.
Le plancher
est pavé par du marbre aux formes géométriques
entre les deux salles une porte des plus belles
avec ses bas reliefs, sa décoration qui est
considérée comme la plus belle de
l’époque des Mamelouks.
La
seconde salle de prière où se trouve
le ‘Mihrabe et le tronc en bois’ réalisés
par le maître artisan Mohammad al Safadi.
Le minaret est unique en son genre dans tout le
monde arabe et islamique, il s’y trouve deux escaliers
en pierre l’un donnant à l’extérieur
et l’autre à l’intérieur de la mosquée
et qui ne s’entre croisent jamais.
A l’extérieur de grandes places sont aménagées
pour recevoir des colonies et des séminaires,
des centaines d’ulémas et cheikhs viennent
en réunion de tous les pays de la région.
Quand j’y étais, il y avait un groupe nombreux
venu de Jordanie. De spacieux parkings sont aussi
aménagés autour de la mosquée.
Avec la chaleur, il se trouve à l’entrée
donnant sur la route plusieurs vendeurs qui pressent
du jus d’oranges, des robinets où l’eau coule
et où de braves cheikhs se lavent figures
et pieds. S’y mettre au contemporain pour être
moderne n’est pas toujours affaire agréable.
Des palmiers et beaucoup d’arbres étendent
leurs ombres. La mosquée Taynal est à
visiter, elle laisse en nous de nostalgiques souvenirs.
Joseph
Matar
- La Mosquée Taynal: >> Voir
la Vue << (2010-09-15)
- La Mosquée Taynal - Intérieure:
>> Voir
la Vue << (2015-04-15)
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