Le nom est au pluriel, Aïn est le singulier. Je comprends pourquoi ce pluriel.
L’endroit, un coin de paradis où l’eau jaillit de partout. La verdure, on y trouve toutes les nuances verdâtres qu’un coloriste peut imaginer, et durant la floraison, c’est féerique. Ouïoun El Samak est situé entre le département de Denieh et le Akkar près d’un village « Saffaret-el-Katih ».
Pour rejoindre ce lieu, une route étroite, mal asphaltée, serpentant le bord de la colline nous mène à cette vallée transformée après 1946 en « lac d’une grande beauté », des cafés, des restaurants se sont installés dans une ambiance unique. Des chaises sous les arbres à l’ombre rafraîchissante.
Dans le flanc de la montagne jaillit l’eau du fleuve « Nahr el Bared » (le fleuve froid) utilisée pour l’obtention d’énergie électrique.
L’eau est emmagasinée dans ce barrage de 500 x 75 m, elle alimente aussi des terrains agricoles. Le village qu’on traverse vit de l’agriculture. La rue par endroit est inondée d’eau boueuse, des troupeaux de vaches se promènent partout, des élèves se dirigent vers l’unique école du village. Les gars qu’on rencontre sont sympathiques. Le lieu est visité par 200 à 300 touristes chaque semaine c’est à dire un ou deux pullmans par jour.
A noter qu’en bifurquant de l’autoroute avant le village de Minieh on peut visiter la grotte à l’intérieur de la mosquée de « Ain Yeschoua » (Josué) le prophète : Nabi Youcha, et si l’on continue après le lac on arrive à « Goraya » où se trouve un bois mythique appelé Abou Moussa ; des chênes verts énormes pluri centenaires.
On trouve aussi les vestiges vénérables d’un très ancien couvent « orthodoxe » un peu à l’abandon et qui sert de cimetière aux musulmans du village. Le fleuve Bared s’appelle aussi Nahr Moussa.
Des noms bibliques qui remontent à Moïse et à Josué.
William MATAR
- Lac Ouyoun El Samak: >> Voir la Vue << (2005-06-01)
