Je ne
suis pas étonné de voir que les disciples
de Saint Antoine Le Grand aient nommé des
monastères au nom de leur Saint fondateur
et Patron.
Saint Antoine Kozhaya, Saint Antoine le Grand à
Houb, Saint Antoine à Sodeco, Saint Antoine….
etc… n'est-il pas le père des moines? Leur
fondateur et Saint Patron?
Antoine, Antoun, Tanios, Mtanios, Tannous c'est
le même nom.
Le village de Houb (En syriaque le mot signifie
l'amour) se situe sur les hauteurs de Tannourine
dans la région de Batroun, Liban Nord, à
78 kms de Beyrouth et à une altitude de 1200
mètres. Là, sur une colline pittoresque
se trouve le monastère de Saint Antoine le
Grand entouré de forêts et de cèdres.
Le monastère perché sur une colline
comme un nid d'aigle et entouré de monts,
de Falaises, de sources d'eau, construit par les
moines est de trois étages, plus les caves
et sous-sol, le toit en tuile rouge, une note en
cette nature verdâtres et riche.
Le patio intérieur est formé d'arcades.
L'entrée est sobre et impose le silence et
le respect, l'église patinée par le
temps, appelle au recueillement, à la prière.
Une partie a été modernisée,
avec les grands froids d'hivers qui atteignent souvent
moins Zéro.
Le dallage intérieure qui conduit à
l'entrée de l'église présente
une belle perspective. Les terrasses entourant le
monastère sont plantées de vignes
et arbres fruitiers et jardins potagers.
Durant les vacances d'été, j'ai été
plusieurs fois voir mes élèves en
ce lointain monastère. La réception
était toujours très accueillante et
chaleureuse. A Houb, la nature, le monastère,
l'environnement et l'homme forment une seule unité.
En 1700, Cheikh Sleiman el Hachem proposa à
l'ordre des moines d'exploiter la région
de Houb et d'y construire un monastère. En
1714 les habitants de Tannourine proposèrent
au Père Supérieur général
de lui offrir les terrains de Saint Doumit, toujours
Ouata Houb afin que la congrégation crée
des écoles pour apprendre l'écriture
et la lecture et le catéchisme. Une Dame
'Em Fadl' une des figures de la région et
ses deux fils Chekh Missber et Kabalan el el Khazen
en 1719 cédèrent leur part dans Wata
Houb au profit de la congrégation… ce n'est
qu'en 1736 que les moines entreprirent la construction
du monastère dans cette région.
Les gens étaient nombreux à l'époque
et travaillaient eux-mêmes; parmi eux se trouvaient:
maçons, forgerons menuisiers, agriculteurs,
etc…
En 1766 l'émir Youssef Chehab légua
les propriétés de Saint Jacques et
Saint Antonios à Houb, aux moines.
1790, l'ordre fit des deux monastères: Notre
Dame et celui de Saint Antoine un seul monastère
au nom de Saint Antoine Le Grand, tel qu'il est
jusqu'à nos jours. Une fois la construction
achevée, les moines construisirent sur les
vestiges de l'église Saint Georges le Martyr,
à l'Ouest du Monastère un "ermitage"
où plusieurs générations vécurent
dans la sainteté et piété tels:
Les pères Youwakim el Zouki (1848), Athanacus
el Saghbini (1881) Dagher el Tannoury (1916) etc…
L'ordre décida en 1859 de repartir certains
terrains les rattachant à d'autres monastères
ou pour créer l'école Notre Dame de
la Délivrance à Bassa etc…
Les moines à Houb étaient actifs;
ils construisirent des maisons pour leurs ouvriers
et associés: Maisons, écoles sanatorium
etc…, mêmes ils offrirent à l'Etat
un lot de 15.000 m2 pour la construction d'un hôpital.
Les moines vivaient à l'image de ceux de
Cluny. En plus des activités pédagogiques,
religieuses, culturelles etc… il y avait des techniciens
dans tous les domaines: tailleurs, coiffeurs, relieurs,
cordonniers, forgerons, menuisiers etc… en plus
du domaines agricole et l'élevage des bêtes.
Le monastère n'a jamais connue l'égoïsme,
l'isolement… il offrait 50 % de ses récoltes
aux associés (ils étaient plus de
80 familles); ils créèrent une association
d'entre-aide, une coopérative… cette activité
toucha toute la région… et leur message fut
national, Chrétien, culturel, humain.
Joseph Matar et William Matar
-
Monastère Saint Antoine 1:
>> Voir
la Vue << (2012-04-01)
- Monastère Saint Antoine 2:
>> Voir
la Vue << (2012-04-01)