Le mot Kfar et ses dérivés (Kafar)
veut dire le village, l'agglomération, la
forteresse... et est très répandu
au Liban.
Kfar Hay se trouve dans le district de Batroun -
Liban Nord.
Batroun est la région qui a le plus souffert
durant la Première Guerre Mondiale en 1916,
plus des deux tiers de ses habitants ont émigré,
péri, ou sont morts suite à la famine.
Plusieurs villages se sont complètement vidés,
les enfants qui avaient encore quelques forces,
fuyaient vers Tripoli... Les sentiers et ruelles
étaient jonchés de cadavres ... Dans
cette région vécurent les plus grand
Saints du Liban.
Pour arriver à Kfar Hay, plusieurs routes
se présentent de Batroun par l'autoroute
de Ibrine - Kfar Hay, ou de Byblos par la route
de Rachana, Kfifane, ou alors pour ceux venant du
Nord, de Koura, Kaftoun vers Kfar Hay.
Kfar Hay est à 68 kms de Beyrouth, à
une altitude moyenne de 400 m, sa superficie est
de 490 hectares. Le village, son église,
ses résidences sont agréables, mais
le poids, le centre d'intérêt, toute
l'attraction est le couvent historique de Saint
Jean Maron.
Le couvent fut reconstruit au 7ème siècle
par le premier Patriarche des Maronites : Saint
Jean Maron (MarYouhanna Maroun) afin de ressuciter
ce saint site dont tous les moines furent tués,
et le premier couvent détruit...
Elu patriarche en 685, Saint Jean Maron fit du couvent
son patriarcat. Le crâne de Saint Maron y
fut aussi transféré et le couvent
prit alors le nom de "Mar Maroun" au lieu
de "Couvent de la Tête de Saint Maron".
Cette relique très précieuse, contribua
à l'épanouissement du couvent, l'augmentation
des moines, et amena prospérité et
richesse et le développement durant la période
des croisades. C'est là que les dirigeants
Maronites tenaient leurs assemblées.
Avec l'occupation Ottomane, le couvent fut à
plusieurs reprise volé, brulé, envahi
et détruit… Mais à chaque fois il
fut restauré et reprenait ses activités
et son rayonnement. Un lieu National, un centre
de civilisation surtout avec les religieux qui rentraient
d'Europe avec dans leur "bagages" : culture,
connaissance et idées révolutionnaires...
A la fin du XVIIIème siècle, le Patriarche
Youssef Stephane ordonna la reconstruction totale
du couvent. Toutes les destructions furent restaurées
et le Couvent prit pour nom : "Couvent Saint
Jean Maron" au lieu de "Rich Maroun"
(En Syriaque : la tête de Maroun).
En 1812, l'assemblée du Synode Patriarcal,
présidé par le Patriarche Youhana
el Helou transforma le couvent en un séminaire
afin de former de nouvelles vocations.
Du temps de l'évêque Youssef Freifer,
1872 - 1889, l’école fut agrandie pour recevoir
des étudiants laïcs. L’école
était en pleine épanouissement, le
Consul de France, résidant à Tripoli,
venait à la fin de chaque année assister
aux cérémonies de l'école séminaire.
L'école continua à progresser surtout
avec la direction de Monseigneur Boutros Arsanios,1889
- 1909. Elle ferma ses portes durant la Première
Guerre Mondiale pour les ouvrir aux démunis,
aux pauvres de toute la région, offrant des
milliers de repas aux affamés et nécessiteux
de toutes les communeautés.
Les activités scolaires et culturelles reprirent
après la fin de la guerre sous la direction
de l'évêque Elias Chedid, mais difficilement
car la région était vidée de
ses habitants. L'école devint alors un séminaire
pour la formation de nouvelles vocations et finit
par fermer définitivement ses portes. Elle
avait formé plus de 250 prêtres.
Plusieurs Orientalistes et sommités ont visité
le couvent et ont médité devant les
reliques de Saint Maron.
En 1420, l'Evêque de Foligno en Italie ordonna
de transférer la relique dans sa cathédrale
où elle fut vénérée.
Le 18 Janvier 2000, la relique fut de nouveau transférée
et fut magistralement reçue par une immense
foule de croyants et exposée dans l'église
du couvent.
Patriarches, ambassadeurs, nonces, ministres et
tous les VIP participèrent à l'évènement.
Il est intéressant de visiter la région
et surtout le couvent, son musée, prier et
méditer.
L'église Maronite, une église universelle,
portant les valeurs, la culture, la foi, la souveraineté,
l'humanisme, l'amour pour Dieu et tous les humains.
L'église Maronite prie pour la paix dans
le monde, et vit les commandements de Dieu et de
l'église en ce Liban pays d'amour, d'accueil,
de respect des valeurs, d'échanges entre
les Nations, de coexistence pacifique, de justice
et de paix.
Joseph Matar
SOS
Villages d'Enfants
Le
signe SOS (Save Our Souls) est le signal de détresse.
On l'utilise pour demander de l'aide. Des navires
perdus en mer, des égarés dans les
déserts, des accidentés... y ont souvent
recours.
Mais depuis 1999, le SOS n'a plus de sens, et est
de moins en moins utilisé. La terre toute
entière est devenue une petite tribu, les
contacts sont immédiats et directs.
Le mot SOS Village d’Enfants a pris une signification
sociale symbolique (Save Our Society). La structure
vient en aide aux orphelins, aux enfants abandonnés,
celles et ceux qui risquent de perdre la prise en
charge parentale et ceux qui sont démunis
de toute protection.
Quatre SOS Villages d'Enfants ont été
construits au Liban. Le premier en 1969 à
Bhersaf au Mont Liban, le second en 1981 à
Sfarey au Sud, le troisième en 1995 à
Kfarhay au Liban Nord et le quatrième en
2006 à Ksarnaba dans la vallée de
Bekaa. Le but de SOS Villages d'Enfants est d’assurer
une famille de substitut à ces enfants jusqu'à
l'âge où ils seront aptes à
se prendre en charge tout en leur assurant une Maman,
une éducation de qualité dans une
ambiance familiale; les former, les aider à
s'intégrer dans la société,
les soutenir à trouver du travail et à
devenir indépendant pour se garantir un meilleur
avenir. Les enfants sont admis dès leur naissance
et jusqu’à l'âge de 10 ans. Cette entité
forme une famille.
Au Liban, des institutions pareilles sont aidées
et bien encouragées, car les Libanais sont
de nature philanthropes et aiment aider leur prochain.
Cela fait partie de nos coutumes, de notre civilisation.
Nos missions, nos écoles, notre presse, nos
fondations humanitaires, notre présence active
et vivante sont reparties sur toute la planète,
et à plus forte raison, chez nous au Liban.
A SOS Villages d'Enfants, point de discriminations
entre communautés, origines, religions et
partis politiques. Ici, comme le disait le Saint
Père Yaacoub, la souffrance et la nécessité
nous unissent. Devant Dieu nous sommes tous égaux.
SOS Villages d'Enfants sont aidés par des
donateurs fidèles, par le programme de parrainage,
ainsi que par beaucoup d'initiatives personnelles
et collectives.
Depuis 1986, un centre de renforcement familial
a été fondé pour assister les
mères veuves afin de ne pas abandonner leurs
enfants et les appuyer à plusieurs niveaux
pour avoir une vie digne et une autonomie permanente,
de même il existe un atelier de travaux artisanaux
dans lequel les mères veuves travaillent
afin de développer leurs compétences
et d'assurer une stabilité financière.
Grâce à ce support chaque famille assure
son autosuffisance et sa sécurité
économique.
Pour aider les SOS Villages d’Enfants, on peut parrainer
une enfant ou plusieurs, une famille SOS ou tout
le village. Quant à la donation en nature,
elle est aussi un moyen d’aider les enfants des
quatre villages.
Pour une donation en ligne ou à travers la
banque, prière de visiter le site web...
Pour tous vos cadeaux vous pouvez encourager l’atelier
du programme de renforcement familial en achetant
des produits faits mains.
SOS Villages d'Enfants est une association indépendante,
apolitique et laïque.
Joseph Matar – Marina Matar – William Matar
-
Couvent Saint Maron>> Voir
la Vue << (2018-03-22) -
SOS
Villages d'Enfants>>
Voir
la Vue << (2019-03-26)