L'automobiliste qui va de Laqlouq à Tannourine
traverse le petit village de Balaa, entre les terrasses
de pommiers à droite et un majestueux massif
montagneux sur la gauche. Il y avait dans le temps
(il y a bien longtemps) un panneau indicateur bleu,
tout percé de trous de balles et tordu par
les intempéries, avec la mention : «Gouffre
des Trois Ponts». Coup d’œil à
droite, coup d’œil à gauche…on
ne voit rien…rien n’indique qu’il
suffit de dégringoler pendant cinq minutes
dans la vallée qui court en contrebas sur
la gauche, pour s’arrêter brusquement,
souffle coupé, devant le fantastique panorama
qui s’offre à nos yeux : trois ponts
naturels, superposés sur cent mètres
de hauteur et surplombant la gueule énorme
d’un gouffre qui plonge jusqu’à
250m de profondeur dans les entrailles du Mont Liban…
! En Mars-Avril, à la fonte des neiges, c’est
une impressionnante cascade de cent mètres
qui gronde et rugit derrière les trois ponts
avant de s’engouffrer sous terre!
Il est exploré pour la première fois en 1962 par les spéléologues libanais, lesquels s’arrêtent à –250m au niveau d’un lac, dans une grande salle terminale. Une coloration à la fluorescéine, effectuée en 1988, montre que les eaux qui disparaissent dans ce gouffre ressortent à la source de Dallé (dans mgharet al-Ghaouaghit) au niveau de Kfar Hilda (Bsètine al-Aassi.).
Dr. Hani Abdul-Nour
- Ballouh Baatara, ou le Gouffre
des Trois Ponts: >> Voir
la Vue << (2002-05-01)
- Baatara, Balaa Gouffre: >> Voir
la Vue << (2016-02-15)