Le
Littoral de Ras Chaq'a - Hannouch, al Heri, Chekka
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Les sentiers de la foi
Carte d'identité
Historique
d'un point de passage stratégique
Entre Batroun et Chekka, la falaise de Ras Chaq'a
tombe à un certain endroit à pic dans
la mer. L'étroit passage rocheux était
considéré comme un point stratégique
incontournable par les armées des envahisseurs.
Une voie romaine passait probablement en cet endroit
mais a dû s'effondrer dans les flots lors
du séisme de l'an 551. A ce niveau, un ancien
sentier pédestre existe toujours. Ce chemin
contourne la roche, accroché au flanc de
la montagne. En 1909, les Ottomans creusent un second
tunnel dans le promontoire. Au cours de Mandat,
en 1943, les Français creusent un second
tunnel pour le chemin de fer puis, un troisième.
Actuellement l'autoroute Beyrouth - Tripoli passe
par un nouveau tunnel qui contourne le cap par l'est.
Les
points forts touristiques du littoral
-
Les sites archéologiques, historiques et
religieux.
- La beauté de la côte, ses criques,
ses promontoires rocheux et la richesse de la vie
sous-marine.
- Les ports de plaisance (al Heri)
- Les plages sablonneuses et les sports nautiques
(al-Heri).
- Les savoureux plats de poissons et de fruits de
mer.
A
savoir...
Hannouche
La
plaine côtière de Hannouche se trouve
à l'ouest de Ras Chaq'a. On y a découvert
des vestiges phéniciens dont des cuves et
des pressoirs. Une grande cuve de 140 cm sur 102
cm de profondeur à moitié enfouie
dans le sol, révèle des inscriptions
en lettres grecques sur une de ses faces. On retrouve
d'autres inscriptions sur une roche plate surplombant
la mer au lieu supposé de l'ancienne route
romaine qui passait par Hannouch ainsi que des bouts
de colonnes et de chapiteaux datant de l'ère
gréco-romaine. Il est probable que Hannouch
soit l'antique Gigarta dont le nom a été
cité dans la liste des sièges épiscopaux
de la Phénicie du littoral. Ce même
nom est gravé sur une pierre trouvée
à Ibrin et qui avait été rapportée
de la forteresse de Msailhah.
L'Eglise
Mar-Youhanna (Saint Jean)
A
Hannouche, se trouvent les fondations d'une église
de style byzantin dédiée à
Saint Yohanna. Il est probable que cette église
comportait à l’ origine trois parties et
qu'elle était entourée d'une galerie
de colonnes en marbre dont certaines étaient
marquées de croix. Des restes d’inscriptions
grecques et des nécropoles creusées
dans le rocher subsistent de cette période.
Le
couvent Mar-Doumit (Saint Domitien)
Ce
couvent agraire appartient aux moines maronites
et est entouré de quelques maisons de métayers.
La
ville de Chekka
A
une quinzaine de kilomètres au nord de Batroun
sur la route qui mène à Tripoli se
trouve la ville de Chekka au littoral bordé
de salines.
Situation
68
km de Beyrouth - 16 km de Tripoli.
Chekka
est limitrophe d’Enfé et du fleuve de Barghoun
(au nord) avec Kfar Hazir à l'est, al-Heri
et Nahr al-Ousfour (fleuve de l'oiseau) au sud,
et à l'Ouest la Méditerranée.
L'ancienne
ville de Chekka, Chekka al-Atiqa (l'Ancienne) s'élève
jusqu' à 115 m d'altitude. Sur son littoral
se trouve un grand nombre de grottes: al-Ghamic,
al-Maskat, Beknaya, la source de Heloueh (sous le
niveau de la mer).
A
l'ère phénicienne Chekka s'appelait
Gigarta. Son nom est cité 10 fois dans les
tablettes égyptiennes de Tell al-Armana.
Dans les carrières de la cimenterie on a
retrouvé des éclats et des outils
en silex préhistoriques.
Au
temps des Byzantins, elle devient un siège
épiscopal comme Enfé et ses évêques
participent au concile de Chalcédoine en
451. Des vestiges de pressoirs de l'époque
gréco-romaine et byzantine existent toujours
dans plusieurs sites de Chekka. Les parois des falaises
de Chekka al-Atiqa révèlent d'anciennes
nécropoles avec des inscriptions gravées
sur la pierre calcaire tendre qu'il est difficile
de dater et qui ont été vandalisées.
Au
temps de la conquête arabe, Chekka connait
de grandes batailles. Les Byzantins débarquent
sur son rivage et sur celui d'al-Heri
A
l'époque Croisée, Chekka se retrouve
entre deux seigneuries dépendantes de Tripoli.
Celle de Nefin (Enfé) et celle Puy de Connétable
(al-Heri).
Dans
un texte datant de 1519, Chekka est une ferme rattachée
à Enfé.
Sous
le Mandat Francais, elle devient le siège
de l'armée des Alliés et reçoit
la visite du General de Gaule.
Population
En
1909, Chekka comptait 1100 habitants.
La
population chrétienne se partage entre Orthodoxes
et Maronites. Ces derniers ont commence à
l’habiter au milieu du XVIIe siècle. Puis
au cours des trois derniers siècles, leur
nombre a sensiblement augmenté.
Ressources
Les
cimenteries et les cultures traditionnelles.
Les
muriers, les figuiers et les oliviers qui étaient
la fierté de Chekka ont tous dépéri
à cause de la pollution des cimenteries.
La culture du tabac et celle des légumes
perdure encore.
La
nature a pourvu Chekka en ruisseaux et rivières
abondants dont: al-Ousfour, Barghoum, al-Cherfeh
qui forment des plans d'eau hivernaux et des marécages.
De nombreuses sources pourvoient Chekka et une partie
du Koura en eau potable. Tout cela sans oublier
les puits artésiens et les norias anciennes.
Actuellement,
la baie de Habké est un port de pêche
mais dans le passé, elle était réputée
pour son champ d'éponges.
La
nouvelle église de la Transfiguration: Une
des plus belles églises Orthodoxes du Liban... Pour plus d’information, consultez la collection
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