Les origines du nom sont diverses et à majorité
cananéenne.
- Tamarisk, un arbrisseau très répandu
dans la région.
- Le temple de Junon "Bay Yuno", Junon
la protectrice des femmes, ici l'origine est grecque.
- Baytawana, l'auberge, la maison.
- Bina, la fête, le festival.
Situé presque au centre de Akkar au Nord
du Liban, niché sur une chaîne montagneuse
faisant suite à Qammoua.
Pour l'atteindre, on prend la route Tripoli - Syrie,
on bifurque à droite à "Abdeh"
prenant la direction de Halba et de là une
route départementale passant par Cheikh Taba
nous amène à Beino.
Une altitude allant de 500 à 600 mètres
en cette région montagneuse où se
trouve une grande variété d'arbres
forestiers: chênes, pins, cyprès. Un
bon climat, tempéré, très agréable.
La région est paradisiaque, pittoresque,
la pollution ne l'a pas encore contaminée,
la verdure domine la région.
Beino est formé de deux vastes étendues:
Beino et Qboula gérées par une municipalité
compétente: Beino le village et Qboula et
la banlieue partagée en plusieurs quartiers:
Biatra, Haret Sagheyia, Haret Abboud, Dahnal Deir,
Wadi Al Askar (La vallée des soldats).
Les origines des habitants sont de Hourane en Syrie.
En 1640, un certain Hourani Faraj Aattieh épousa
la fille de Abboud. Une église: Saint Théodore
a été alors construite au village.
Plusieurs autres familles venues par la suite s'ajoutèrent
à celle du village.
Beino a souffert comme beaucoup d'autres villages
par l'occupation Ottomane, ce qui fait qu'après
la première guerre mondiale beaucoup de familles
ont émigré vers Beyrouth et Tripoli,
à la recherche d'une meilleure situation
économique, de travail et d'écoles
pour les enfants.
A signaler aussi le grand nombre qui émigra
vers les deux Amériques... Ils étaient
courageux, actifs, intelligents et constructeurs.
Les oliviers sont abondants dans la région
en plus d'un grand nombre d'arbres fruitiers: abricotiers,
vignes, figues, et surtout les grenadiers. On cultivait
jadis le blé à une grande échelle,
on assurait ainsi les céréales nécessaires
pour l'alimentation, surtout durant la grande famine
imposée par les Turcs Ottomans avec à
leur tête le sanguinaire Jamal Bacha.
On trouve à Beino des chênes centenaires
de plus de 400 à 500 ans d'âge d'une
grande beauté, de très vieux cyprès
entourant le cimetière du village près
du couvent Mar Sarkis...
On admire à Beino les magnifiques jardins
bien entretenus, les roserais, les jasmins aussi
et les résidences privées, maisons
et luxueuses villas, palais etc...
Les habitants de Beino, enrichis et généreux
ont dépensé de grandes sommes pour
faire de Beino un joyau du Akkar.
Plusieurs associations ont été créées
pour aider les habitants de la région, finançant
des écoles, des clubs très actifs
(tennis, gymnase, natation, football, etc), d'autres
contribuèrent à créer un centre
médical, social et autres.
Un lac artificiel fut crée, une réserve
naturelle où l'on trouve un grand nombre
d'oiseaux et d'animaux: gazelles, lapins, chevaux,
ânes, dromadaires, autruches etc.. afin d'enrichir
le patrimoine et d'activer le tourisme et occuper
les jeunes du village.
Beino donna au Liban de grands hommes d'affaires
et personnalités qui participèrent
activement au développement du Liban, tel
Issam Farés, les Attiyah, et d'autres qui
ont investi dans beaucoup de projets et qui ont
fait de Beino un village pilote et modèle,
urbanisé et fonctionnel. Un village à
visiter.