Un vaste
empire, ou Sultanat beaucoup plus vaste que l’Europe.
La frontière Russe au Nord, la méditerranée
et certains pays slaves à l’ouest, s’étendant
jusqu’à l’Inde à l’Est ; au Sud et
Sud-Ouest la péninsule arabique et l’Afrique
du Nord jusqu’à l’Atlantique.
Ce vaste empire, ce corps de géant sans âme
où règnent la soumission, l’esclavage,
l’humiliation, le nihilisme… Sans aucune protestation
ni contestation…
Tout cela afin de servir le Sultan de la «
Sublime Porte »: Le Calife… Pour ses repas,
plus de trois cents chefs et cuisiniers s’activent
dans les cuisines du Palais de Topkapi… Pour la
satisfaction de sa chaire et ses plaisirs, des harems
débordant de belles odalisque et vierges
enlevées d’un peu partout dans les provinces
et les pays conquis et qui font désormais
partie de l’empire Ottoman…
Dans sa résidence impériale… le Sultan
père complotait pour massacrer ses fils…
ou le contraire aussi…
Que dire
alors des pays soumis ?
Dans
ce vaste empire, une seule communauté, accrochée
à la montagne, plus petite qu’un département
français résistait désobéissante
aux ordres sacro-saints du Sultan.
Cette montagne, est celle des cèdres : le
Liban. Cette communauté, est celle des Maronites,
Chrétiens d’Orient. Et cela dura plus de
400 ans jusqu’au jour où le Sultan, désespéré,
pris une décision fatale et sortit un «
décret : l’élimination des Maronites
du Liban ».Leur seule faute : leur aspiration
à la liberté, à l’épanouissement,
au progrès, à l’amour du prochain,
à la libre pensée, à l’indépendance,
la justice, à leurs valeurs … Il ne faut
pas confondre le régime Ottoman et le peuple
turc, ce dernier est composé de braves gens,
comme partout, qui n’ont pas leur mot à dire
dans les décisions du pouvoir.
Dans
les Saints Ecritures que de fois ces belles montagnes,
ce Liban paradisiaque est mentionné : plus
de 72 fois.
Cela
dura jusqu’à la défaite de la Première
Guerre Mondiale et le démantèlement
de l’Empire Ottoman qui suivit (1914 – 1918) et
l’entrée triomphante des alliés dans
la région.
Au Liban
Nord, non loin de la frontière Libano-Syrienne,
quelques villages étaient restés sentimentalement
rattachés à la ‘’présence ottomane’’.
Cette nostalgie, les a incités à continuer
à parler le Turc. Cela ne les empêche
pas de vivre honnêtement leur attachement
au Liban. En effet, l’Esprit souffle partout et
particulièrement au Liban, comme le baptême
de feu, on ne peut pas être indifférent
en vivant au Liban.
Kawachra,
un village dans le caza d’Akkar, à 131 kilomètres
de Beyrouth, 38 kilomètres de Tripoli, à
une altitude de 700 à 800 mètres.
Un plateau de terres agricoles irriguées
par un petit lac artificiel qui a été
agrandi et modernisé récemment afin
d’atteindre une capacité de 400.000 m3 permettant
aux villageois de cultiver et de récolter
leurs moissons.
Pour
l’atteindre on peut emprunter la route de Tripoli,
Halba, Munjez ou de l’Est Chadra, Mounjiz, Kawachra
et d’autres routes de montagnes. Les villageois
dont plusieurs sont d’origines Turques sont très
attachés à la Turquie, d’ailleurs
le Président Turc Erdogan qui visita le village
en 2010, leur accorda une aide pour financer le
développement, ainsi que les bourses universitaires…
Le nombre
d’habitants est d’environ 3000 personnes, ils exercent
tous les métiers et s’occupent surtout d’agriculture.
Les jeunes ont beaucoup d’ambitions, beaucoup sont
universitaires… Le nouveau village moderne, plus
urbanisé, se trouve à 700 mètres
de l’ancien village.
Le conseil
municipal est composé de neuf membres qui
gèrent le village tout en respectant l’administration
nationale. Un trottoir pour piétons et promenades
a été réalisé récemment.
Beaucoup d’arbres fruitiers et forestiers sont cultivés
et bien entretenus.
Kawachra
fait partie de l’ensemble « rassemblement
de villages », on dit que l’origine du nom
de Kawachra est de « Ghochare » qui
veut dire « Les pèlerins pionniers
».
Un village
à visiter, surtout à contacter ses
habitants généreux, aimables et hospitaliers.