La Forteresse
de Akkar el Atiqa et église Sergius Bacchus
Le Mouhafazat du Akkar est une des plus belles régions
du Liban dont Akkar al Atiqa’a porte nom, on y ajouta
Al Atiqa’a pour la distinguer de la Mohafazat.
Cette dernière est à 135 km de Beyrouth,
son attitude varie entre 750 à 1450 mètres.
Le mot Akkar veut dire la barrière, le barrage,
le mur…
Elle joua un rôle primordial, surtout aux
temps des croisés et aux temps des seigneurs
Al Seifa les Tannoukhiines.
Cette forteresse aurait été construite
vers l’an 1000 par ‘Muhriz Akkar’ qui lui donna
son nom. Elle est située au sommet d’une
montagne, un point stratégique dominant la
vallée, contrôlant la route Tripoli-Homs
et protégeant la plaine de Arca des attaques
des musulmans assurant ainsi toutes les communications
vers l’intérieur.
La forteresse est actuellement toute en ruine il
ne reste qu’une partie de la tour nord.
Il faut une échelle pour atteindre une porte
à trois mètres au-dessus du sol, une
partie était reconstruite par Baybar.
La superficie du Akkar el Atiqa’a est le centième
de la superficie du Liban c’est-à-dire 100km2
: forêts, plaines, sources etc… D’une grande
richesse, on y trouve des moulins à eau,
des caveaux antiques, des anciennes églises
etc…
La forteresse resta en la possession de la famille
de Muhriz ibn Akkar jusqu’en 1019. Elle fut conquise
par les Fatimides entre 1033 et 1094 reconquise
par les croisés en 1170, par le roi de Jérusalem
Amaury. Plus tard la forteresse devint la propriété
des seigneurs d’Enfé (Nephin) pour être
cédée aux Princes de Tripoli en 1202.
C’était un nid d’aigle. Les musulmans décident
de l’arracher aux croisés aux temps de Baibar
en 1271.
Durant l’époque et l’occupation Ottomane
se furent les émirs de ‘Beit Seifa’ qui l’occupent.
Elle fut enlevée par Fakhr el Dine deux le
grand qui la détruisit.
Le château se composait d’une tour rectangulaire
et de quatre autres latérales, des remparts
percés de meurtrières, des escaliers
et des salles voutées…
Les arabes ont reconstruit certaines tours où
l’on voit des bas reliefs de lions illustrés
par des insignes de Baîbar.
Dans la vallée surplombée par la forteresse
coule un fleuve d’eau pure et potable alimenté
par des sources et la fonte des neiges.
La forteresse était en relation à
vue d’œil avec d’autres. On avait aménagé
un bassin pour alimenter le château en eau.
Dans la région on remarque les ruines d’une
mosquée et d’un couvent restaurée
en 1916.
L’on dit que Youssef Seifa le leader des Tannoukhiines
était de l’église orientale Grec-Orthodoxe,
c’est logique, car pour se révolter et devenir
indépendant tenant tête à la
Sublime porte, le sultanat, il fallait appartenir
à une autre communauté que celles
des sunnites, ces derniers étaient des plus
loyaux à l’empire Ottomane et à son
sultan incarnant la plus haute autorité,
comme les Khalifes.