Eglise Notre-Dame
Gebrayel - Le repos de l’archange
Traversant le cosmos d’un bout à l’autre
et accomplissant sa divine mission : l’annonce à
Marie, l’Immaculé conception, et le Fruit
Béni, de ses entrailles…
Après avoir contacté la race humaine
et voyant que les humains créés à
l’image de Dieu sont aimables, hospitaliers, captivants,
sociables…
Ayant admiré l’œuvre du Créateur dans
cette existence : les nébuleuses, les galaxies,
les astres, les planètes etc… et la particulière
beauté de la planète Terre ; ne voulant
plus nous quitter, préférant se reposer,
l’Archange Gabriel a choisi un domaine pas très
loin de Nazareth, attiré par sa beauté
splendide, un coin du Nord-Liban, proche des Cèdres,
un féerique village, d’une beauté
sensationnelle, situé, sur les pentes d’une
montagne à 500 mètre d’altitude et
qui se perd dans cet ensemble paradisiaque du Liban-Nord
; il lui donna son nom : ‘Gebrayel’ Gabriel…
Un espace de verdure unique, des forêts de
pins, un village ensoleillé et propre où
l’air est pur, les gens hospitaliers, pas de pollution
; le calme y est sidéral ; on n’entend que
les voix du silence.
L’eau jaillit de partout ; pour atteindre l’une
des sources, il faut traverser une longue route
sinueuse étroite ombragée, un chemin
de Paradis et de rêve ; on se demande là
si l’on est vraiment sur terre ou dans une autre
planète avec le Petit Prince?
Un coin du ‘Retiro’ ce parc madrilène, un
résumé de Neuchâtel, un jeu
du clair obscur, tout au long d’un ‘tunnel’ de verdure,
d’ombre, de lumière sur plus d’un kilomètre
pour aboutir à un endroit où coule
l’eau de la source : ‘el Halzoum’ le Bigorneau,
l’escargot de mer.
Gebrayel est à 10km de Halba, le chef lieu
de la région ; ce village de l’ange compte
trois mille habitants ‘roums-orthodoxes’. On y voit
plusieurs églises dont celle de Saint Georges,
de Notre Dame, de Saint Elie etc… Des écoles
et une infrastructure moderne. Nous nous arrêtons
à l’église Notre Dame : la construction
en arcade remonte à plus de 1200 ans ; c’est
une forteresse aux murs de plus de deux mètres
de large ; l’intérieur est sombre, les ouvertures
très étroites, une belle iconostase
se trouve aux tiers de l’église décorée
par des dizaines d’icônes byzantines représentant
les Saints, les Apôtres, les Vierges, et les
martyrs...
Un baptistère monolithe se trouve à
gauche de l’entrée, un cylindre de pierre
élevé, au sommet duquel la cuve baptismale.
Il nous plaît que ce centre chrétien
ait traversé les siècles et soit resté
vivant et d’ailleurs accueillant : tant de conquérants
et d’empires se sont succédé là,
ils y avaient élevé une citadelle
imprenable et prise tant de fois ; le Kasr de Aqqar,
aujourd’hui morceau de ruines alors que le village
au pied vit toujours dans ses clos de verdure et
le doux bruit des eaux qui coulent de partout :
‘Gebraïl’ est un nom très ancien Gaber-il,
la force, la puissance du dieu El, sa puissance
tranquille à travers la pérennité
d’une nature généreuse…
Un cyprès centenaire monte la garde à
gauche de l’entrée ; la porte ancienne y
est toujours, mais vu la restauration récente
du mur de façade, une autre porte en aluminium
a été ajoutée pour la protection…
Sur la terrasse domine le clocher surmonté
de sa croix : de là une vue panoramique grandiose
sur les environs verts et les maisons aux toits
rouges dont l’effet est des plus heureux.