Les origines du nom sont Syriaques et veulent dire:
Le calme, le repos, le rêve. Au Liban, il se
trouve trois lieus du même nom Niha. Niha, la
montagne, le sommet, le village, nous sommes dans
le Caza du Chouf à 1270 mètres pour
explorer la forteresse taillée dans la falaise
et suspendue entre le ciel et la terre. Le sommet
du mont Sannine plus au Nord est à 2628 m.,
le Hosn Niha à 1344 m. La forteresse est à
65 kms de Beyrouth, pour l'atteindre il faut emprunter
la route de Deir el Kamar et se diriger vers le Sud.
De nombreuses grottes et caves se trouvent sur le
flanc de la montagne. La forteresse troglodytique
de Niha dite Cave de Tyron dans les sources franques
et Chquif Tayroun dans les sources arabes est taillée
dans le rocher d’une falaise qui donne sur la vallée
de Bisri et de Aray. En raison de son emplacement
stratégique, elle permet de surveiller la route
entre Saïda et la Béqaa.
La forteresse possédait un nombre considérable
de silos et de dépôts pour emmagasiner
blé et munitions. Elle était bien fortifiée
et fermée par une muraille rocheuse percée
d'ouvertures. Grâce à des poutres adossées
sur la falaise qui facilitaient le passage d'un niveau
à un autre. Cette citadelle domine toute la
région, son emplacement est stratégique
et militairement imprenable. Sur une centaine de mètres,
des cavités, des chambres, des couloirs sont
creusés pour abriter les défenseurs;
d'autres sont utilisées pour les travaux domestiques,
dépôts de provisions, de vivres, de munitions.
L'eau de pluie rassemblée dans des citernes
et puits, en plus de l'eau canalisée par des
conduits de Ain el-Halquoum. Une citadelle, très
fortifiée et fermée par une muraille
percée d'ouvertures. La forteresse rocheuse
était repartie sur plusieurs niveaux et qui
fonctionnaient à merveille: Des attaches pour
les chevaux, des structures qui facilitent l'accès
à la forteresse, des canalisations, tuyaux
en terre cuite pour acheminer l'eau des bassins et
citernes creusées dans le rocher pour récolter
les eaux de pluie, un fossé creusé dans
le rocher, un puits également creusé
dans le rocher, une cuisine, des escaliers, des chambres,
un silo pour stocker graines et provisions.
En l'an 975, la citadelle fut mentionnée pour
la première fois.
En 1133 elle était occupée par Dahhak
Bin Jandel Al Tamin.
1133, Damas enlève la forteresse des mains
de Dahhak.
1165, elle tomba aux mains des croisés.
1182, les gens de Moussol se sont engagés à
la livrer aux croisés.
1238, elle passa aux mains des musulmans, Almalek
Saleh Ismail.
1241, de nouveau elle redevient la propriété
des croisés.
1251, le Wali de Saida à la tête d'une
armée reprend la forteresse.
1257, le Seigneur de Saida en fait don à l'ordre
Teutonique, ces derniers ne la conserveront pas longtemps.
1261, les tartares envahissent Damas, et envoient
Chehab al Dine Bohta pour attaquer et détruire
la forteresse.
1270, Baybar prend Damas et ordonne sa restauration.
1585, l'Emir Qorqmaz Maan s'y refugie peu avant sa
mort.
1633, son fils l'Emir Fakhereddine II le grand, persécuté
par le Pacha de Damas y trouva refuge avec sa famille
avant sa mise à mort en 1635.
Le lieu mérite d'être visiter. Un lieu
historique qui retrace certaines pages de l'histoire
du Liban.
Joseph
et William MATAR
- Forteresse
de Niha:
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la Vue << (2014-08-01)