L’élue, celle qu’on a choisie. Elle fut nommée
Moukhtara du fait que le cheikh Abirabah Joumblat,
le grand père du Cheikh Bachir Joumblat au
17ème siècle ‘1663’ avait choisi ce
site pour la construction de son palais sur les ruines
d’une citadelle romaine.
Les Chehab étaient les émirs, les Joumblat
des cheikhs.
Moukhtar veut dire aussi le maire et ‘Moukhtara’ est
le féminin du mot.
Moukhtara se trouve dans la région du Chouf
au cœur de la montagne à 56km de Beyrouth à
une altitude de 825 mètres, un village aux
vestiges très intéressants.
On y trouve un grand nombre de maisons typiques, de
constructions traditionnelles et un grand nombre de
palais…
Le plus représentatif est celui des Joumblat
dont les structures actuelles remontent à 1663,
et où l’on distingue les influences artistiques
Orientales et Italiennes.
Le palais est érigé sur des vestiges
très anciens et fut rénové en
1842 après les affrontements qui opposèrent
les Joumblat à l’émir Béchir
Chehab le grand. En 1788 le jeune Cheikh Joumblat,
Béchir, devient le plus riche seigneur du mont.
Aujourd’hui, le palais se distingue par ses grandes
façades et ouvertures, ses vitraux ses fenêtres
aux arcades en marbre.
En 1810, le jeune Joumblat rivalisait en puissance
et argent avec l’Emir Béchir II Chehab qui
le jalousait, car lui l’émir n’avait pas grosse
fortune, celle des Joumblat venait des vers à
soie, mais, aussi du contrôle que le jeune cheikh
Béchir versait sur les revenus de la montagne
et c’est le jeune Béchir Joumblat qui soldait
les déficits de l’Emir.
En 1800 et 1820, la collaboration entre les deux hommes
fut étroite. Le cheikh Bachir Joumblat fournissait
à l’émir Béchir II les fonds
nécessaires pour assouvir la cupidité
des pachas turcs.
Le palais de Moukhtara devint un lieu de célébrations
solennelles et d’une hospitalité sans précédent,
le palais de Moukhtara surpassait en beauté
celui de Beit el Dine.
En 1825, l'émir se jette sur Moukhtara et détruit
en partie le palais.
Après le règne de Béchir II le
palais est reconstruit.
Dans le palais, les touches orientales et italiennes
sont en union harmonieuse.
A Moukhtara, la coexistence est vécue sincèrement,
Maronites, Catholiques et Druzes s’entendent bien
et tous servent les intérêts publics.
Il se trouve l’Eglise Notre Dame des Maronites et
une autre, l’Eglise Notre Dame des Grecs-Catholiques.
Les grottes aussi sont nombreuses, les anciens ponts,
les vieux moulins, les pressoirs d’huile…
Les anciennes ruelles, le souk ancien de Moukhtara
se trouve aussi un ‘Makam’ des Druzes (lieu de prières)
L’environnement est pittoresque à Moukhtara
: le fleuve, la vallée d’eau, les monts…
Les restaurants, les cafés, le club, le restaurant
de la source etc…
Moukhtara est un centre touristique à visiter.
Joseph
MATAR
Vallée
de Moukhtara ou la Vallée du Barouk
Parler du Mont-Liban c'est surtout parler du Kesrouane
et du Chouf.
Le Kesrouane héroïque représentait
presque à lui seul la moitié du Mont-Liban,
on lui ôta les deux tiers de Jbail et la moitié
du Metn-Nord.
Le Chouf aussi représente une autre grande
moitié de ce qui reste c'est à dire
Metn-Sud, Aley et le Chouf proprement dit.
Dans ce Chouf se trouvaient toute l'administration
des émirs et gouverneurs dont le territoire
s'étendait jusqu'à Jezzine au Sud,
et ce Mont-Liban couronné par le plus beau
mont, tel un fronton sur le Parthénon, le
Saninne.
Une région très riche en eau, sources,
fleuves, cascades, vallées, ponts, moulins
et sentiers. Le Barouk, est une grande source qui
alimente villes, villages, agglomérations
et arrose de vastes terrains.
Tout au long de la vallée du Barouk se trouvent
ponts et moulins construits depuis plusieurs siècles
et qui sont toujours debout et solides, malgré
leur abandon total, ce qui prouve le savoir faire
de nos ancêtres car construire un pont suppose
beaucoup de connaissances et une bonne technique
et une maîtrise du terrain.
Une excursion dans la vallée du Barouk est
une promenade au Paradis. Je ne peux décrire
la beauté unique de tout ce qu'on voit, œuvres
de la nature et de l'homme créateur et magicien...
Des arbres centenaires, une fraicheur inouïe,
la pollution n'ayant pas encore atteint les cimes
l'air y est des plus purs. C'est absolument féerique!
Je mentionnerais l'un des ponts construit en voûte
et reliant les deux bords de la vallée, l'arc
central en voûte soutient l'ensemble. Le pont
est utilisé pour le passage des gens, des
troupeaux, des ânes et mulets... et aussi
pour la canalisation de l'eau et l'irrigation. C'était
un élément vital qui unissait les
deux rives du fleuve, du village dans la vallée
du Barouk.
Il y avait entre autres un autre pont nommé
le pont du "bassin de la mariée"
construit en l'an 913 de l'hégire ou en 1507
dans le calendrier grégorien au temps des
Mamlouks. Une inscription y est gravée et
datée sur la pierre. Ce pont est considéré
comme l'un des plus importants, un pont vital de
communication pour passer du Nord au Sud. De la
route, il joint dans la région certains villages
entre eux, il unit aussi la route de la vallée
du Barouk avec celle du fleuve "El Awali"
et relie dans la vallée le côté
Est et Ouest.
Dans les traditions, le coté folklorique
veut que la mariée soit lavée, soignée
et parée dans le bassin du même nom.
Découvrir, se promener et respirer en cette
vallée est un rêve unique, la beauté
du lieu nous soulève vers le sublime.
Joseph Matar - William Matar
- Al
Moukhtara:
>> Voir
la Vue << (2012-05-15)
- Al
Moukhtara 2:
>> Voir
la Vue << (2012-05-15)
- Vallée
de Moukhtara:
>> Voir
la Vue << (2014-04-15)