On a essayé de découvrir d'où
est venu ce nom. Les habitants du lieu rattachent
le nom au prophète Elias, d'autres à
une association Antoine - Elias.
Le père Lamens l'explique par 'Antilias',
face au soleil. D'autres dont Freiha, l'analyse
par: En ou Ain, la source et Talynsa: le jeune,
le petit, la petite, la petite source, pourquoi
pas? La source y est. La grotte et les restes du
Néandertalien, l'homme d'Antelias.
Nos Saints aux épées et à la
lance, l'un est ailé, St Michel, le second
est en selle sur son cheval, Saint Georges et le
troisième fonce dans le cosmos sur un char
de feu, Saint Elie le vivant qui déchire
l'espace sidéral à une vitesse supérieure
à celle de la lumière.
Depuis la côte jusqu'à Héliopolis
et jusqu'à toutes les frontières,
il n'y a point de villages où l'on ne trouve
une église, un sanctuaire, un couvent, une
chapelle, un monument au nom de Saint Elie le vivant.
"L'Eternel fit monter Elie au ciel dans un
tourbillon..." 2 Rois 2/1-18
A Antelias, l'Eglise portant son nom est paroissiale
et centrale, à quelques 500 m de la mer,
au bord du fleuve d'Antelias; jadis l'église
et le couvent étaient entourés d'arbres,
de jardins, de verdure, un moulin à eau était
tout prés, actuellement le Béton l'asphalte,
les axes routiers, gagnent du terrain.
L'église ancienne, toujours en activité
est doublée par une grande cathédrale
spacieuse et moderne. L'église historique,
est rattachée au couvent des moines et donne
sur la place centrale d'Antelias. La façade
est surmontée d'un toit en tuiles, et d'un
clocher traditionnel; à l'intérieur,
une toile de fond représentant le Saint,
domine un mur derrière l'autel, le décrire,
haute stature, l'épée à la
main, le doigt levé vers le ciel...
L'église garde en ses vestiges l'histoire
d'événements majeurs des années
difficiles entre 1820 - 1860. Au Vème siècle,
sur les vestiges d'un temple romano-paien, prés
de la côte, au bord d'un fleuve dans la région
qui sera connue comme Antelias, les habitants érigèrent
un temple pour le prophète Elie qui avait
vécu au IX siècle B.C. (avant le Christ).
Une petite église pour le culte et la prière
des chrétiens.
Tous les orientaux ont aimé et honoré
le prophète Elie. Antelias fut l'endroit
ou l'on vénérait St. Elie le plus,
après le village de Sarafande (Sarfet prés
de Saida) où il avait vécu, un avant
port de Sidon (Said-fond, sarephta, où l'on
fondait le sable pour les verroteries) et où
il y avait une grande artisanat du verre soufflé.
Plus tard, Chrétiens, Druzes, Musulmans etc...
venaient prier et demander la protection de St.
Elie et Dieu répondait à leur appel.
L'église d'Antélias et le couvent
étaient rattachés au couvent de Tamiche
(1685) avant qu'elle devienne de la possession de
l'ordre Antonin.
L'église St. Elie fut une église nationale
et paroissiale; c'était l'unique église
de la côte entre le fleuve de Beyrouth et
le fleuve Nahr el Kalb. Pour tout conflit ou différent
il suffisait qu'on jure au nom de St. Elie pour
régler l'affaire.
Eglise de la rénovation, de la renaissance,
une renaissance liturgique, apostolique: Cantiques
et musiques, activités sociales, horizons
nouveaux; .évolutions dans tous les domaines.
Le couvent et l'église furent à plusieurs
fois restaurés, le couvent agrandi et modernisé
afin qu'il devienne plus fonctionnel, l'école
que les moines tenaient fut annexée au couvent:
Jadis à peine quatre moines pouvaient résider,
actuellement plus d'une douzaine en plus du personnel.
St. Elie, cet ascète vivait dans le désert
et priant, au temps du roi Achab (874 - 853), il
séjourna au Liban sud à Sarepta, aujourd'hui
Sarfand. Il y vécut chez une veuve et là
il lui ressuscita son enfant mourant, durant son
séjour qui dura trois ans, la jarre d'huile
demeura pleine en permanence et le sac de farine
aussi.
Ce prophète, amaigri par les jeûnes
était aussi un homme combattant, sa force
était céleste... combattant comme
l'ont toujours été ses coreligionnaires
aujourd'hui maronites, nobles, héroïques,
religieux...
Notre existence depuis les nuits du temps fut une
résistance, une lutte permanente contre les
forces qui asservissaient les peuples, qu'elles
soient Grecques, Romaines, Hittites, Pharaoniques,
Perses, Babyloniennes, arabes, musulmanes, ottomanes
ou autres... ils ne s'inclinaient que devant l'Eternel.
Son nom Elie (El-I-Yah) est toute une protestation
contre l'envahissement du culte du dieu Cananéen
(Baal): "Mon Dieu à moi" c'est
Yah (Vocable que l'ont retrouve dans Yahwa et dans
You-pater You-Piter, Jupiter, le Père des
dieux); c'est le Dieu des dieux de Melki Sadek (Genèse
14,18). Les libanais de différentes communautés
se sentent à l'aise avec Mar Elias le vivant,
qui reviendra.
Durant les sanguinaires événements
et massacres entre 1840 et 1860, durant la néfaste
occupation Ottomane il se constitua au Liban plusieurs
Communes dans les régions chrétiennes:
Lehfed, Batrun, Antelias etc...
Le 8 Juin 1840, le Liban entier était à
Antelias face au comité de 12 représentant
les chefs des insurges contre le pouvoir Egyptien
et Ottoman:
Maronites, Grecs-Orthodoxes, Grecs catholiques,
Druzes, Chiites, Sunnites... ils se jurèrent
fidélité sur l'autel du sanctuaire
maronite de Saint Elie et rédigèrent
une proclamation politique exigeant l'institution
d'un conseil des Communautés auprès
de l'émir Béchir II ainsi que la suppression
de la conscription des réquisitions.
Avec la Cathédrale moderne, St Elie continue
d'être le centre d'activités les plus
variées surtout de nos temps contemporains
avec les exigences de la jeunesse et l'évolution
vertigineuse des coutumes, des moyens, de la technologie,
de la science: Une célèbre foire du
livre au mois de Mars où toutes les librairies
du Liban ont honneur de participer.
Joseph
Matar
- Saint Elie - Mar Elias: >> Voir
la Vue << (2013-06-15)