Le village est situé entre 750 et 900 mètres
d'altitude dans le Matn Sud ou Baabda.
Pour atteindre Salima, les routes sont nombreuses
: l'axe Sin el Fil, Beit Mery, Kossaybeh, Salima,
ou Sin el Fil, Ras el Matn, Salima, et à
partir de la route de Damas par Hammana, Falougha,
Bzebdine, Salima.
A 35 kms de Beyrouth, ses anciennes résidences
sont d'une grande beauté. Elles ont été
construites aux 17 ème et 18 ème siècles.
C'est une richesse pour le patrimoine national,
des vestiges qui attirent les touristes, intellectuels
et ceux qui aiment la nature, les antiquités
et les belles œuvres.
Salima a vécu une grande prospérité
au 19ème siècle grâce à
l'élevage du ver à soie et du commerce
du fil à soie.
Un centre d'estivage très calme, un lieu
d'attraction, un village fonctionnel, l'infrastructure
est moderne, les communications, les services...
On peut voir : le Sérail, construit par les
émirs Abillamaa, des anciennes églises
dont celle de Saint Jean, le couvent Mar Boutros,
l'église Notre Dame, les ruines de la maison
du premier émigré Libanais : Antonios
Bechealani, un pressoir de raisin, l’usine de soie...
Quant aux sites forestiers, ils sont nombreux :
jardins et arbres fruitiers et aussi un chêne
de plus de trois cent ans...
Plusieurs sources d'eau et ruisseaux irriguent le
village : Ain el Sawaki, Ain el Mossaytbeh, Ain
el Safsafi...
Cafés et restaurants, écoles et dispensaire,
clinique, commerce et artisanat...
L'attraction la plus attirante est le Sérail
des émirs qui est mieux conservé que
celui de Ras el Matn.
Ce sérail fut construit de 1620 à
1630 sur une colline, c'est une citadelle aux grandes
portes et aux murailles élevées, aux
pierres patinées par le temps, aux couleurs
noires et blanches. La porte principale est décorée
par des colonnes en marbre et éléments
orientaux, en face de cette porte se trouvent deux
sculptures de lions se faisant face.
Le Sérail était une forteresse de
quatre étages, un sous-sol en arcade et l’ensemble
formait quatre compartiments : un à chaque
émir, avec plus de 50 chambres, des halls
de réceptions spacieux, des escaliers, des
bassins d’eau, une prison...
Les murs d’une épaisseur variable de 80 cm
à 120 cm sont entourés par de vastes
forêt de pins.
L’état actuel du Sérail est lamentable,
il ne reste que 20 chambres fonctionnelles, il est
en partie en ruines, et cela demande un grand budget
pour le restaurer, il a été endommagé
par des incendies, la pluie, la nature, le temps...
En 1882, les moines capucins furent chargés
de l'entretien du Sérail, ils le transformèrent
en une école pour éduquer et instruire
les enfants de la région.
En 1895, le Sérail fut à nouveau restauré
en partie.
En 1906, la construction fut transformée
en un marché pour la région...
Et que dire de toutes ses résidences et églises
merveilleuses ?
Les Abillamaa d’origine arabe vinrent d’Alep et
s’installèrent sur une colline de Jabal el
Kneisseh : Salima et en firent leur capitale.
L’Emir Hassan fut nommé « Lamaa »
dans la « bataille » de « Ain
Dara » car son épée «
luisait et brillait » comme l’éclair.
En 1711, la famille s’est divisée en trois
branches : ceux de Salima c’étaient les «
Kaidabih » et les « Mourads »
qui se sont établis à Mtein, et les
« Fares » qui partir à Baskinta.
D'origine Druze, les Abillamaa se sont convertis
au Christianisme.
L’Emir Haidar Ben Ismail fut administrateur des
Chrétiens de 1845 à 1854.
Le couvent Mar Youhanna fut construit par les Druzes
et les Chrétiens ensemble.
Salima est le village natal du premier émigré
Libanais cité plus haut et de beaucoup d'autres
qui émigrèrent aux Amériques
à partir de 1851.