Une très belle colline littorale, à
un kilomètre du bord de la mer, surplombant
Beyrouth la capitale.
Baabda, une colline verdoyante aux amandiers, palmiers,
oliviers et autres arbres fruitiers… Multicolore durant
la floraison, elle rappelle la colline du Zouk du
Kesrouan, aux résidences parsemées et
perdues dans la végétation où
la vie est agréable, une colline digne des
poètes, des artistes peintres, des gens qui
admirent la beauté. A Baabda la beauté
est dépassé par le sublime.
Avec l’urbanisme et le développement actuel,
Baabda fait suite à Beyrouth située
à une trentaine de kilomètres. Les constructions
se suivent de Beyrouth à Baabda ce qui en fait
une périphérie de la capitale.
Baabda, comme Byblos est le nom de la ville, et aussi
du chef-lieu de la circonscription, une ville historique
dans une très belle région, une colline
de plusieurs monticules, l’altitude ne dépassant
pas les 1300 mètres, son nom est d’origine
araméenne qui veut dire la maison de «
Abed » l’esclave, ou bien ayant pris le nom
de son Saint Patron « L’église de Mar
Abda ».
A Baabda se trouvent beaucoup de vestiges intéressants,
antiques et contemporains.
Une grotte sur le flanc rocheux au Nord-Est de la
ville, des forêts d’arbres forestiers et fruitiers,
quelques chapiteaux et vestiges romains, une fontaine
en pierre taillé au centre de la ville. Le
caveau de l’émir Melhem Chéhab. Les
nombreuses églises dont « Mar Abda »
construite sur l’emplacement d’un ancien temple romain
et l’église des Chéhab. Dans la vallée,
on voit les arcades de l’aqueduc de Zobeida qui ravitaillait
Beyrouth en eau.
Plusieurs hôpitaux, couvents et monastères,
universités et écoles (Je mentionne
la Cité Universitaire de l’Université
Libanaise groupant toutes les facultés, et
aussi celle des pères Antonins), hôtels
et restaurants, centres culturels et sportifs, les
résidences de notables, palais, villas luxueuses,
de constructions très modernes font de Baabda
une ville très urbanisées et recherchées
en plus de la grande concentration démographique
du pays au Sud de Beyrouth ; c’est pourquoi l’activité
économique et industrielle y est importante.
Les cliniques, les bureaux et la présence d’un
grand nombre d’institutions officielles, administrations
et ministères; les centres d’activités
y sont aussi nombreux. L’infrastructure est des plus
contemporaines, surtout les communications, les autoroutes
dont celle de Beyrouth – Damas l’entourent de tous
les côtés. Ce n’est pas tout cela Baabda.
Baabda est depuis le temps des émirs jusqu’à
nos jours le centre administratif le plus important
du Liban. Les Chéhab avaient leurs palais à
Baabda. Les « Moutassarrefs », administrateurs
ottomans, en ont fait leur capitale surtout avec «
Wasaa Bacha » qui a restauré le grand
Sérail qui est au sommet de la colline et qui
a construit deux ailes de plus à l’ancien bâtiment
pour avoir le « Sérail de Baabda »
où se trouvaient les gendarmes et les policiers,
l’administration, le tribunal, la prison, le gouverneur
... Et tous les établissements de l’Etat :
Finances, registres commerciaux, fonciers et personnels,
cadastre …
A Baabda se trouvent aussi un grand nombre d’ambassades
et les résidences de plusieurs ambassadeurs.
Le sérail est de style éclectique, une
architecture inspirée du XVIIIème siècle.
Cour intérieure carrée, deux escaliers
pour les étages, un sous-sol et des bureaux,
tout autour la terrasse est en tuiles rouges. Toute
cette construction ancienne ne suffit plus maintenant
pour administrer la municipalité de Baabda.
Les choses ont changé, de grandes constructions
ont été érigées pour cela.
L’histoire continue, et Baabda se voit occuper le
plus grand centre administratif de tout le Liban :
la Présidence de la République. Après
l’indépendance, et la première guerre
mondiale, la Présidence s’était installée
à Kantari, à Beyrouth, puis elle fut
déplacée à Zouk dans le Kesrouan
pour se retrouver à Sin el Fil dans la périphérie
de Beyrouth. L’Etat avait acheté un très
grand terrain, une montagne au Nord-Est de Baabda
pour en faire la résidence présidentielle
qui fut construite et inaugurée durant les
années soixante.
Là, se réunissaient le président
et le gouvernement pour gérer le pouvoir. Le
parlement était toujours à sa place
« de l’Etoile » à Beyrouth.
La Présidence de la République à
Baabda est un grand ensemble construit par plusieurs
blocs qui répondent aux besoins actuels, et
est entourée par des forêts et des routes
de tous les côtés.
Baabda fait partie intégrale et vivante de
tout le Liban. On peut visiter la ville, malgré
les embouteillages de la circulation, s’arrêter,
se ravitailler … Passer quelques moments, visiter
son marché et ses centres commerciaux…
Durant le XV et XVII siècles... Baabda était
un grand centre de la soie, du mûrier, de l’élevage
du ver à soie, de la production et du commerce
du fil et du tissu de la noble soie Libanaise.
Baabda est gérée par une municipalité
très active. Le Caza commence du bord de la
mer pour atteindre les 1800 m aux sommets du Mont
Knaiyssé.
La majorité de ses habitants sont universitaires
et forment un cadre au Liban. Un grand nombre de ses
habitants se trouve dans les pays d’émigrations,
d’autres occupent des postes très haut placés.
Joseph Matar
- Le Sérail de Baabda: >> Voir
la Vue << (2017-10-16)