Baabda, cette colline sur les hauteurs de Beyrouth
et de l’aéroport, couronnée par cet
authentique sérail qui remonte au XIXème
siècle, c’était le centre administratif
de tout le Mont Liban au temps des ‘Moutassarefs’
jusqu’à la première guerre et le Mandat
Français.
Une plaine côtière agricole qui débute
du bord de la mer et évolue en petites collines
pour atteindre le sommet du sérail tel une
citadelle ou une tour du moyen-âge. Actuellement,
cette plaine s’est transformée en une autre
Beyrouth, plus grande que la capitale, un bidon ville
presque.
En plus du sérail, sur les sommets des collines,
se trouvent couvents et églises avec leurs
tuiles rouges et clochers, on y voit aussi une grande
étendue verte encore connue sous le nom de
Forêt de Baabda appartenant aux pères
Antonins.
En cette forêt protégée encore
se trouvent une grande variété en flore
et faune.
Une grande richesse pour l’environnement. Dans cet
espace vert on distingue une biodiversité remarquable
que ce soit en tant que faune ou flore.
On peut y observer encore des chacals, des renards,
musaraignes, mulots, chauves-souris, lézards,
caméléons et quelques 183 espèces
d’oiseaux, soit la moitié des espèces
vivant ou passant par le Liban.
Le coucou y réside notamment, un oiseau très
important pour la lutte contre la chenille qui fait
des ravages au niveau des pins au Liban. Les buses,
les éperviers, aigles, moineaux, rossignols,
rouges gorges etc…
Quant à la flore, il se trouve une multiple
espèce d’arbres côtiers et de la montagne
: Pins, chênes, pistachiers, caroubiers, oliviers,
arbousiers, azéroliers, aliboufiers, érables
etc… et un grand nombre de fleurs sauvages et de plantes
médicinales…
Un parc a été réaménagé
à partir de 1995 ; une coopération entre
la municipalité de Beyrouth et la ‘Région
Ile-de-France’, surtout l’association ‘Terre-Liban’,
qui travaille activement depuis des années
pour la préservation de cet espace vert : Forêt
de Baabda afin de le protéger de partir en
fumée comme c’est le cas un peu partout.
Les risques d’incendies que court cette région.
Elle a lancé une campagne de sensibilisation
pour protéger cette forêt et a formé
plus de 50 personnes de la région pour défendre
la forêt contre les flammes ; tout le monde
doit être préparé pour la protection
du lieu, un projet pilote aux alentours des forêts,
qui devrait être reproduit dans tout le pays.
L’Association Terre-Liban a déjà acquis
un matériel (citernes, tuyaux, voitures, citernes
portables, extincteurs etc…) pour intervenir même
avant l’arrivée de la défense civile.
L’Agence suisse pour le développement, le Fond
Mondial pour l’Environnement (G.E.F) et le programme
des Nations unies (P.N.U.D) ont participé et
secondé Terre Liban.
La forêt de Baabda est un havre au milieu du
‘Béton’ un endroit pittoresque et agréable
qui est ouvert aux amis de la nature, aux touristes,
un endroit de rêves, de promenade, d’évasion,
de repos…
L’endroit a été inauguré en novembre
2006 par Jean-Paul Huchon président de la région
île de France.
Les Libanais sont sensibilisés à la
préservation des ressources naturelles…
Terre-Liban pousse tous les secteurs publics et privés
à adopter le développement durable pour
protéger l’environnement.
L’association Terre-Liban active depuis 1994, à
but non lucratif, est connue dans la plus part des
écoles, et dans les milieux sociaux ; elle
est formée par des volontaires et est encadrée
par beaucoup de spécialistes experts en environnement,
biologie, agronomie etc…
La Forêt de Baabda mérite d’être
visitée et mérite toute notre attention,
afin de préserver des espaces verts à
l’intérieur de nos villes. A Besançon
par exemple en France plus de 70 pour cent de la ville
forme un espace vert environnant.