Situé en plein centre de la vallée.
Plaine de la Bekaa entre Zahlé et Héliopolis-Baalbeck,
Rayaq se trouve à 60km de Beyrouth à
900m d’altitude. L’origine du nom est sémitique
: de ‘Rac’ c’est-à-dire l’endroit vide ou
de ‘ric’ qui veut dire l’éclair, la brillance.
A Rayaq c’est la vraie et pacifique coexistence
entre toutes les communautés. Eglises, mosquées
se côtoient. L’agriculture est prospère
comme dans toute la plaine, arbres fruitiers, vignes,…
céréales, et légumes de toutes
espèces.
Infrastructure très fonctionnelle, électricité,
téléphones, école, cliniques,
club etc… restaurants…
Le nom de Rayaq est lié à deux ‘fondations’
patriotiques de grande importance. La gare des chemins
de fer qui reliaient le Liban à tous les
Etats avoisinants, Syrie, Jordanie, Irak et dans
un temps où le train ne dépassait
pas les 17-18 km heures dans la plaine et de générer
l’enthousiasme du grand poète Moutran : le
décrire comme « il dévorait
l’espace à toute vitesse ». A-t-on
pensé aux vitesses actuelles qui cherchent
à dépasser celles de la lumière
? On raconte que dans les rudes montées de
Bhamdoun, les passagers descendaient cueillir du
raisin dans les vignes bordant les rails et remontaient
en train au lacet tournant suivant comme si de rien
n’était. Ce chemin de fer datait de 1895.
Quant à la région militaire, une caserne
et une aérogare etc…c’est toute une histoire
des plus nostalgiques.
Les pistes de l’aéroport furent utilisées
par les Allemands lors de la seconde guerre mondiale.
Les Alliés Français et Anglais s’en
emparèrent. Ils agrandirent cette base, l’informatisant
et l’aviation française envoya des spécialistes
pour former un certain nombre de pilotes libanais.
Pilotes et mécanique des avions, le 1er août
1945 le Liban y avait là sa patrouille aérienne,
et sa force aéronautique.
Durant le mandat français, Rayaq était
la base aérienne et le centre d’attraction
de toutes les unités militaires de toute
la région Liban, Syrie, moyen et proche Orient.
La base avait de nombreuses installations de loisirs
: restaurants, jardins, chauffage central etc…
En 1949, les forces de l’air françaises évacuèrent
le lieu… Le commandement de l’armée libanaise
décida de reconduire la base en ajoutant
de nouvelles constructions et infrastructures ;
des officiers furent affectés à la
base et d’excellents pilotes furent formés.
Dans l’aérogare, on voit le bâtiment
administratif, plusieurs hangars, une tour de contrôle,
un club des officiers, des maisons, des parachutes
tour, des casernes, des ateliers… de pistes, système
d’éclairage… et l’école technique
de l’aviation.
La base est le foyer de l’école d’aviation
: Air Force Libanaise AFL. Elle forme des pilotes
d’avions civils, de chasse et d’hélicoptères.
La AFL a aussi un objectif de qualifier des techniciens
pour notre Force aérienne.
La base de Rayaq est aussi la maison pour les Libanais
de AFL, car elle contient tous les avions anciens
et la majorité de l’aéronavale au
sol. Il y a là un musée qui n’est
pas ouvert au public ; les visiteurs doivent obtenir
une permission pour la visite.
Le musée comprend un hangar destiné
à devenir un musée ouvert au public.
A Rayaq tous les avions prennent là leur
retraite. La base a été ciblée
par Israël le 13 juillet 2006. Des techniciens
restaurent certains avions : il s’agit des avions
utilisés contre le Fateh el islam qui s’était
installé à Nahr el Bared.
On découvre là trois monuments dédiés
à l’armée libanaise, l’armée
française et syrienne.
Une journée passée dans la Bekaa entre
Zahlé, Anjar, Héliopolis et Rayaq
est des plus agréable, il faut se protéger
du soleil chaud et brûlant surtout l’été.
L’aérogare fonctionne toujours, mais la gare
des chemins de fer, c’est pour quand ? Une visite
à ne pas omettre, c’est le grand séminaire
des Pères Blancs qui reçoit actuellement
les pères Grec-byzantins et dont la présence
fut bienvenue dans le développement social,
culturel et religieux de la région.
Joseph
Matar
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Base militaire Rayak: >> Voir
la Vue << (2011-08-01)