Myriam Achkar, une martyre Chrétienne à
la manière de Maria Goretti - Version
Anglaise Dr Frédéric A. Zakhia - Le
27 novembre 2011
Le 22 novembre 2011, les forces de l’ordre ont
pu finalement retrouver le corps de la jeune Libanaise
Myriam Achkar, le lendemain de son assassinat. Le
22 novembre, fête de Sainte Cécile, vierge-martyre
Chrétienne. Ce n’est pas par hasard cette
coïncidence, que cette fille soit martyrisée
la veille de la fête de Sainte Cécile,
vu la ressemblance des vertus entre les deux personnes.
Myriam Achkar connue pour son engagement dans des
groupes de prière, avait pris son chapelet
et son évangile, pour aller prier le rosaire
devant une statue de la Vierge, dans la chapelle d’un
petit couvent inhabité qui se trouve à
une vingtaine de minutes à pieds de son domicile.
Ce
lieu est une propriété privée,
perdue dans le bois. Privée, car il était
d’usage au Liban, que des familles lèguent
une partie de leurs biens pour la construction d’un
endroit de prière privé. Ce qui explique
aussi le manque de permanence de religieux dans l’endroit.
La propriété a été confiée
à un ouvrier Syrien. Pour y arriver, il fallait
parcourir un chemin dans la forêt belle et magique
située entre les localités de Sahel
Alma et Harissa. C’est une région paisible
de la montagne de Kesrouan. «Le chemin du ciel»,
appelle-t-on ce sentier aménagé dans
le bois. Un chemin qui se peuple particulièrement
au mois de mai, mois de Marie, jour et nuit, car les
fidèles vont en pèlerinage à
pieds encore plus loin que ce petit couvent, jusqu’au
sanctuaire marial érigé sur le sommet
de la montagne de Harissa.
Myriam
avait l’habitude de prendre ce chemin. C’est
une montée où il y a des marches. En
marchant, savait-elle qu’elle s’approchait
de sa mort? Nul ne marche vers sa mort si son chemin
est prière et pénitence, au contraire,
il passera de la mort à la vie. Elle voulait
rencontrer Jésus dans la prière, mais
elle marchait vers son martyre, à une rencontre
finale avec Jésus, face à face et définitive.
Sans
doute, elle avait éteint son téléphone
portable pour se concentrer à la prière.
Le gardien des biens du couvent avait remarqué
ces visites depuis longtemps et l’heure des
ténèbres était arrivée.
Il s’approcha et l’agressa sur l’escalier,
mais elle se défendait. Il la frappa alors
et l’égorgea par peur qu’elle ne
le dévoile à la police. Son sang coula
sur l’évangile qu’elle portait.
Il cacha ensuite le cadavre dans un sac en toile de
jute et le jeta dans la vallée profonde. A
l’arrivée de la police, il se proposa
de l’aider dans la recherche du corps mais la
présence du sang sur des vêtements cachés
dans sa chambre le confondit. Accusé, il nia
tout d’abord, puis finalement il confessa son
crime.
Myriam
Achkar se joint ainsi au cortège des vierges
martyres, qu’on appelle dans l’église
Catholique «Martyres de la pureté».
Son nom Myriam, n’est autre qu’une variante
du nom de Marie. Myriam, Maria, Mariette ou Marie,
signifient en hébreu «l’étoile
de la mer». Myriam Achkar est morte à
la manière de Sainte Maria Goretti. Cette Italienne
reçut 14 coups de poinçon de son agresseur
pour lui avoir résisté. Transportée
à l’hôpital, elle mourut le lendemain.
Un prêtre était présent à
ses côtés et avant de lui donner la Sainte
Communion, il lui demanda : «Maria, est-ce
que tu pardonnes à ton agresseur ?»
La
jeune répondit :
«Oui,
pour l'amour de Jésus, je pardonne. Je veux
qu'il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu
lui pardonne, car moi, je lui ai déjà
pardonné». Plus tard, Alessandro
Serenelli - l’agresseur - alors qu’il
purgeait sa peine en prison, vit en songe Maria Goretti
lui donnant une fleur de lys, symbole de la pureté.
Serenelli se repent, devient un fervent Chrétien
et décida de servir dans un couvent tout au
long de sa vie après sa sortie de prison. Il
assistera plus tard à la canonisation de sa
victime par sa Sainteté le pasteur angélique,
le Vénérable Pape Pie XII. Le cas Goretti
est devenu ainsi le premier cas de l’église,
où la mère, l’agresseur et les
frères, assistent à la canonisation.
Au
Liban, il faut évidemment dire que sur le plan
de la sécurité, la police devrait organiser
encore plus de rondes pour éviter que de tels
actes ne se reproduisent. Le «chemin du ciel»
amenant à Harissa est devenu le «chemin
du sang», mais ce que j’espère,
c’est une conversion du tueur par l’intercession
de Myriam, «la martyre de la pureté»,
celle qui savait très bien que celui qui croit
en Jésus, même s’il meurt, il vivra.
Image
de Myriam représentée à côté
de la Vierge Marie, telle que
présentée à la messe de Bkerké,
le Dimanche 27 novembre 2011
Sainte
Maria Goretti, «martyre de la pureté»
Traces
de sang sur l’évangile que portait la
victime
L'arrêté
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L'auteur d'une oeuvre littéraire ou artistique
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sous quelques formes que ce soit. Qu'il s'agisse ou
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seront punis d'un emprisonnement d'un mois à
trois ans et d'une amende de cinq millions à
cinquante millions de livres libanaises ou à
l'une des deux peines seulement, ceux qui: 1-auront
apposé ou fait apposé fraudulement un
nom usurpé sur une oeuvre littéraire
ou artistique; 2-auront, pour tromper l'acheteur,
frauduleusement imité la signature ou le signe
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oeuvre littéraire ou artistique; 4-auront sciement
vendu, recelé, mis en vente ou en circulation
l'oeuvre contrefaite ou signée d'un faux nom.
La peine sera aggravée en cas de récidive.
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