Beyrouth, Ramlet
el Bayda - "Plage sablée blanche"
Il y a des erreurs difficiles à rectifier,
ou impossibles.
Au début de l'Indépendance parurent
plusieurs décrets. En ce qui concerne les lotissements
de terrains, surtout à l'intérieur et
à la périphérie des villes. En
voilà un exemple. Un terrain "Edificante"
c'est-à-dire qu'on peut l'exploiter dans la
construction, son prix s'élève pour
atteindre actuellement les 6000 au 8000 $ le mètre
carrée. A coté, un autre terrain "non
Edificante" n'a aucune valeur. Ignorance? complot?
corruption etc...?
Les plus beaux terrains fertiles aptes à la
production agricole se sont transformés en
plaques de ciment.
Il fallait un décret défendant les terres
agricoles où la construction serait illégale
et interdite. Ainsi les gens pourraient comme leurs
aïeux, vivre dans les grottes, dans les vallées,
les terrains rocheux - jadis le Liban s'auto-suffisait
dans la production des céréales, ce
qui n'est plus le cas.
Les conséquences de ces décrets se sont
avérées catastrophiques. Il n'y a plus
de plages publiques, ni d'espaces verts autour et
dans les villes. Il fallait préserver la côte,
les plages populaires, l'environnement.
Au Sud de Beyrouth se trouve l'une des plus belles
plages, sablonneuses, agréable..., toutes les
plages ont été envahies par des centres
balnéaires et des immeubles etc... Des groupes
de Vert, des ONG, des volontaires manifestent pour
défendre et protéger la plage publique;
une plage longue de 1.5 km, allant jusqu'à
Ouzai.
Cette plage a vécu des événements
historiques. Le 10 avril 1973 un commando Israélien
assassina des leaders Palestiniens et quitta de Ramlet
el Bayda. Le 16 Juin 1976 l'Ambassadeur des Etats
Unis "Meloy" fut découvert mort sur
cette plage. En 1983, un groupe terroriste bombarda
la caserne des Français stationnés non
loin du lieu.
Ramlet el Bayda est une image de marque de Beyrouth,
elle rappelle celles de Rio de Janeiro au Brésil.
Parallèle à la mer se trouve la ville
avec ces immeubles résidentiels et ces appartements
luxueux.
Jadis, les familles de Beyrouth allaient passer l'été
à Ramlet el Bayda. Chaque famille élevait
une tente en étoffe ou en paille. Les gens
étaient heureux. Ils estivaient, passant deux
ou trois mois d'été. Le rivage jusqu'à
maintenant est resté du domaine public par
le biais d'un décret municipal en 1983. Maintenant
des sociétés immobilières cherchent
à mettre la main sur cet espace et en faire
un usage privé.
Se baigner à Ramlet el Bayda, dans cette eau
pure, l'air si doux, le sable chaud est un don du
créateur. Une plage sensationnelle! Où
peuvent se baigner les Beyrouthins? Toute leur côte
est déjà confisquée depuis Dbayyeh
jusqu'à Ouzai? Ou bien en ce troisième
millénaire, les plaisances et les sports maritimes
seront seulement à la disposition des richissimes
exploitants? Sauvez Ramlet el Bayda et toutes les
plages du Liban est un devoir national et patriotique.
- Beyrouth, Ramlet el Bayda: >> Voir
la Vue << (2015-06-15)