Beyrouth! L'antique cité portuaire phéniciènne
des Puits (Bir = Puits) sur un promontoire adossé
au Mont Liban, au centre exact de la côte rectiligne
Nord-Sud de la Meditérranée Orientale.
Elle fut au temps des Romains le siège d'une
célèbre école du Droit rivalisant
avec celles d'Alexandrie et d'Athènes. Elle
est depuis 1920 la capitale du Liban (Un million d'habitants)
avec un aéroport international trés
modernisés et trés actifs: Elle abrite
le Parlement (128 députés), offre une
grandiose place des martyrs face à la mer,
des Eglises et des Mosquées trés anciennes,
Un musée archéologique préstigieux,
des hopitaux de première ordre: Americain,
Hôtel Dieu, Saint-Georges, Jeittawi,... des
souks trés animés, un arrière
pays de villages pittoresques étalés
sur les premières pentes de la montagne Libanaise,
des vestiges côtiers trés visités
dits "La grotte aux Pigeons"...
Bref! Une ville ouverte à toutes les curiosités
touristiques, artistiques, et culturelles... Venez
voir!
Article
- Fulvio Roiter, 1980, Conseil N. de Tourisme au Liban
Beyrouth mit bien du temps à s’imposer. Simple
port de cabotage au milieu du 2e millénaire,
du temps de la glorieuse prédominance de Tyr
et de Sidon, elle s’appelait alors Béryte,
mot d’origine sémitique qui veut dire puits;
il signifie aussi source, les deux sens étant
rapprochés. Au 1er millénaire avant
notre ère, le déclin de ces deux cités
lui valut un certain essor. Ce n’est qu’après
la période hellénistique, avec les Romains,
et jusqu’au VIe siècle, qu’elle connut une
fortune exceptionnelle, devenant un grand foyer de
culture avec sa célèbre Ecole de Droit,
l’une des trois premières du monde, qui lui
valut le titre de nourrice des lois.
Dans la Béryte romaine, le latin était
la langue d’enseignement jusqu’au début du
Ve siècle quand, à l’époque de
Byzance, la langue grecque le supplanta et les églises
remplacèrent les temples. La ville déclina
ensuite jusqu’aux Croisades pour, au milieu du XIXe
siècle, en amplifiant ses échanges avec
l’Occident et en devenant le principal débouché
maritime de l’arrière-pays, s’imposer comme
le port le plus important du littoral de la Méditerranée
orientale. Ce sont les Arabes qui, modifiant la consonance
du mot, l’ont appelée Beyrouth. Ce sont eux
aussi qui ont donné un cachet spécifique
à une partie du centre-ville avec les mosquées,
les souks, de petites places et leurs fontaines.
Etrange capitale que le Beyrouth d’aujourd’hui qui,
avec son million d’habitants, a connu en quelques
décennies un développement quasi anarchique.
Il est difficile de la saisir d’emblée dans
sa variété kaléidoscopique. Ville
cependant prenante à laquelle on s’accoutume
assez vite avant de s’y attacher profondément.
Tout s’y côtoie le plus naturellement du monde,
le beau et le laid, les maisons basses et les hauts
buildings, les vagabonds faméliques et les
citadins élégants, les luxueuses voitures
et les charrettes des marchands ambulants, les ruelles
tortueuses et les larges avenues.
Ville grouillante, surpeuplée, où les
agents de la circulation sont les témoins impuissants
de vertigineux et assourdissants carrousels et où,
bizarrement, les rues continuent les trottoirs. Qu’est-ce
qui fait courir tout ce monde apparemment pressé?
Serait-ce que le commerce y est roi, qu’ici tout se
vend en provenance de tous les pays, qu’on s’applique
à mille affaires, qu’on s’efforce d’être
ponctuel sans jamais vraiment y arriver, qu’on cherche
à allonger le temps des loisirs et de la détente?
A ces questions, il y a certainement quelques justes
réponses, mais l’on sait aussi que la trépidation
est contagieuse.
Il est cependant un autre aspect de Beyrouth, peut-être
moins évident, quoique réel, un aspect
essentiel. C’est qu’elle est une ville où l’on
travaille, où l’on produit, une ville extrêmement
sérieuse. Autrement, elle ne serait pas – ce
qu’elle est – le vrai centre, à la fois commercial,
bancaire et financier, le centre culturel, le centre
hospitalier, le centre de communications de la région
tout entière. Les événements
de ces dernières années n’ont rien changé
à cela, malgré différentes tentatives
entreprises pour la supplanter.
Centre des affaires, elle l’était et elle l’est
demeurée avec ses 80 banques libanaises et
étrangères, ses innombrables sociétés
d’import-export, ses opérations d’arbitrage,
ses transactions triangulaires, son marché
des changes. Centre culturel elle l’est avec ses cinq
grandes universités fréquentées
par de très nombreux étudiants arabes
et étrangers, ses multiples lycées et
collèges, ses journaux et périodiques
lus dans tout le Moyen-Orient, sa vie littéraire
et artistique, ses actives maisons d’édition.
Centre hospitalier, elle s’est imposée avec
sa dizaine de grands hôpitaux où viennent
se soigner ou faire des stages tant de ressortissants
et médecins de la region. Centre de communications
enfin, elle est largement prédominante au Moyen-Orient
avec sa station terrestre de télécommunications,
son câble sous-marin, son port, un des plus
importants de la Méditerranée orientale,
avec ses cinq bassins, et son aéroport international,
ses deux grandes compagnies d’aviation, la MEA pour
le transport des passagers principalement, qui couvre
trois continents et assure des services quotidiens
à destination des pays arabes, et la TMA pour
le fret aérien qui dessert le monde entier.
Cela s’explique certes par la position privilégiée
du pays, plate-forme naturelle, voie de passage obligée
vers tout le Moyen-Orient, mais aussi par les qualifications
techniques des Libanais eux-mêmes, excellents
gestionnaires au surplus. On a dit précisément
que la véritable richesse des Libanais, c’est
le matériel humain. C’est même – tout
en l’employant pleinement chez eux – ce qu’ils exportent
le plus et qui rapporte bien davantage que tous leurs
autres produits. S’il est vrai qu’on ne saurait bien
travailler sans loisirs, ce serait peut-être
la une explication satisfaisante de la productivité
des Beyrouthins. Ils donnent parfois l’impression
de gaspiller leur temps, mais en fait, ils s’arrangent
pour vivre, pour ainsi dire, doublement. Les loisirs?
Rien n’y manque à Beyrouth: clubs sportifs,
pubs et cafés trottoirs, une centaine de restaurants
(une finalité presque quotidienne), boîtes
de nuit, plages et établissements balnéaires,
films de toutes nationalités, concerts, pièces
de théâtre, troupes étrangères.
On n’aura garde d’omettre le Casino du Liban situé
à Maameltein à 14 km de Beyrouth, avec
ses spectacles ambitieux et ses salles de jeux très
fréquentées.
Beyrouth a-t-elle été défigurée
à la suite des événements de
ces dernières années? Les étrangers
qui y sont venus depuis sont étonnés
de la disproportion entre ce qu’ils avaient lu dans
les journaux et ce qu’ils voient. En réalité,
les seuls quartiers qui ont souffert des combats sont
ceux qui se trouvaient sur les lignes de front, surtout
le centre-ville et les vieux souks. Plusieurs nouveaux
centres commerciaux très actifs se sont crées
et ont modifié sa physionomie. Trois grands
hôtels avaient subi d’importants dégâts;
d’autres ont été crées depuis.
Les choses vont très vite dans cette ville
où l’esprit d’initiative est toujours en éveil,
dès qu’apparaissent des perspectives de rentabilité.
Beyrouth bénéficiera en tout cas des
projets d’extension et de rénovation qui dégageront
des mosquées et des églises anciennes
et mettront en valeur les vestiges romains découverts
ces dernières années à la suite
de fouilles dans ces secteurs endommagés. Ella
a souvent changé et vite. Elle change à
nouveau, et changera encore. Après la croissance
désordonnée et verticale de ces trente
dernières années, le souci de planification
qui prévaut actuellement a de fortes chances
d’apaiser son rythme et de lui donner, autant que
cela se peut, une ordonnance plus rationnelle.
Le
parlement Libanais Place de l’étoile (2009)
Le
parlement où siègent les élus
du peuple, l’Assemblée, est situé en
plein centre de l’antique Beyrouth, au-dessus de vestiges
remontant aux Romains, la Faculté ou l’Ecole
de Droit Romain, qui fut la première au monde.
C’est
au Liban, depuis plus de 3000 ans que la démocratie
a vu le jour, la liberté et le droit de s’exprimer
aussi, l’égalité entre hommes et femmes:
c’est à Tyr, que Didon ou Elissar s’est révoltée
contre son frère voulant avoir sa part dans
l’héritage paternel et politique’ et a fui
Tyr vers Carthage où elle fonda un empire commercial
rival de Rome pendant plusieurs siècles et
qui connut ce grand stratège qu’est Hannibal.
Au-delà
de cet ancien temps, le Liban n’a-t-il pas toujours
été un foyer de résistance, d’idées
nouvelles, de contestations, de dialogues, c’est ici
où se forment les idées d’avant grade,
la civilisation, le progrès etc …
Quel
rôle n’a-t-il pas joué lors de la Renaissance
dite ‘la Nahda’ au 19ème siècle ?
Notre parlement fut créé après
la guerre mondiale sous l’influence des Français,
dans un endroit nommé ‘l’Etoile’ face à
une horloge au centre imitant en miniature celle de
Paris et de l’Arc de Triomphe.
Vu
de l’extérieur, ce bâtiment national
est de pierres taillées, couleur ocre et de
style Renaissance, avec un escalier montant vers une
solennelle arcade de l’entrée et où
il faut encore gravir quelques marches et paliers
pour atteindre l’hémicycle.
L’hémicycle
en question est une spacieuse salle où siègent:
Président, ministres, députés…
c’est là qu’on été élus
presque tous les présidents et c’est là
aussi où les décisions historiques sont
prises, décrets, et lois y virent le jour…
et où le président élu prête
sermon. C’est au Liban, l’unique pays dans ce moyen
Orient Arabe que la démocratie se manifeste
pleinement. La grande construction qu’est ce parlement
fut restauré après les événements
et fut modernisé tenant compte de tous les
fonctionnements: Une estrade où siègent
le président de l’assemblée et les ministres,
les sièges des députés, l’espace
des journalistes, media, TV etc…
D’autres salles sont aménagées autour
de l’hémicycle où des à partes
et des groupes peuvent se concerter.
- Beyrouth vue du ciel: >> Voir
la Vue << (2001-08-01)
- Beyrouth, Place de L'Etoile: >> Voir
la Vue << (2000-12-01)
- Beyrouth, Le Parlement Hémicycle: >>
Voir
la Vue << (2009-04-01)
- Beyrouth, Place de L'Etoile, la nuit: >> Voir
la Vue << (2000-12-01)
- Beyrouth, Place de Ryad El Solh: >> Voir
la Vue << (2004-05-01)