Beyrouth,
capitale et ville côtière, a en plus
de son grand port à l’Est de la Méditerranée,
plusieurs petits ports de pêche ou ‘Mina’ :
Sur la côte, on voyait des barques et des pêcheurs
qui œuvraient en permanence. ‘Minet el Hosn’, ‘Ain
el Mraysseh’ etc… Beyrouth, sur le plan de l’urbanisme
s’est étendue ; beaucoup d’anciennes ruelles
ont disparu pour enfin se moderniser surtout avec
Solidère.
Rafic
Baha’ al Din al Hariri ou Rafic Hariri tout court,
le Président martyr, était originaire
de Saïda. Homme d’affaires et politicien, il
réalisa une grande fortune en Arabie Saoudite.
Fils d’un ouvrier agricole, il obtint un diplôme
universitaire de l’AUB. Il acheta la Société
française d’Oger basée à Paris
et reprit la reconstruction de Beyrouth détruite
par une guerre civile et criminelle. Tout puissant
dans beaucoup de domaines (banque, immobilier, industrie,
agriculture, médias etc…), Rafic Hariri fut
premier ministre à la tête de cinq gouvernements
entre 1992 et 2004.
Il
fut victime d’un attentat criminel le 14 février
2005. Malgré sa voiture blindée, une
charge de 1800kg d’explosif le tua ainsi qu’une vingtaine
de personnes et de centaines de blessés et
des destructions d’une zone entière à
Minet el Hosn. Une vague de manifestations s’organisa,
dans tout le pays, protestations, et indignations.
Hariri était personnellement proche de la famille
royale saoudienne et avait la double nationalité
libano-saoudienne. Une grande partie de la population
libanaise descendit dans les rues. Son assassinat
marquât le début de ce que certains appellent
la révolution du cèdre et le départ
de la totalité des troupes syriennes du Liban,
fin Avril 2005. Sa dépouille repose dans un
mausolée situé place des martyrs près
de la mosquée financée par lui-même.
Une enquête sur l’attentat fut conduite par
les Nations Unis. Un tribunal fut créé
spécialement pour le Liban dont le budget dépasse
les 50 millions de dollars (la part du Liban seulement).
Pour
commémorer la mort du martyr, on chargea deux
sculpteurs d’édifier un monument à Minet
el Hosn en son souvenir.
Le
sculpteur arménien Basmanyan réalisa
une statue un peu plus grande que Nature représentant
Hariri debout à côté d’une stèle
sculptée par Basbous haute de plus de six mètres.
Un petit jardin, un terrain a été aménagé
pour mettre en relief les deux sculptures. A gauche,
un peu plus loin et en face du lieu de l’explosion
un autre monument a été constitué
: une composition d’étendards, de drapeaux,
d’où, à partir de chaque minuit une
lumière jaillit. La sculpture Hariri et d’une
facture très réaliste. La colonne est
d’une conception plus décorative, l’ensemble
des étendant est d’une composition plus émancipée.
La
carrière politique de cet homme qui a marqué
si profondément la vie de ce pays et de la
capitale, exigeait ces témoignages du souvenir.
Ils voudraient être a la hauteur de l’œuvre
qu’il a assumée et du retentissement mondial
qu’a suscité sa mort brutale. Ils le disent
vivant au-delàs du destin.
Minet
el Hosn face a l’illustre hôtel Saint George
est devenu un lieu visité par beaucoup de touristes
à l’intérieur de Solidère et
des grands Hôtels.
Joseph
Matar
- Stèle sculptée par Basbous
haute de plus de six mètres: >> Voir
la Vue << (2010-09-15) - Composition
en mémoire de Hariri:
>> Voir
la Vue << (2010-09-15)