L’appellation Aïn ou source est répandue
au Liban ; Il n’y a pas une région où
l’on n’entende des dizaines de mot ‘Aïn’: Aïn
Dara, Aïn Teffaha, Aïn Zeytouni, Aïn
Alak, Aïn Kfaa, Aïn Marje, Aïn el Helweh,
Aïn Baal… et la liste est longue, (Source de
la mariée, de la pomme, de l’olivier, de la
plaine, de la belle, de Dieu etc…).
L’origine de chaque nom a ses secrets, sa raison d’être
etc…
Dans
une petite anse de côté nord à
Beyrouth en découvre une petite source au bord
de la mer où les pêcheurs venaient se
rafraichir, c’est ‘Aïn el Mreisseh’ dont voici
quelques significations : la reine de la mer, ou la
‘directrice’ la cheftaine.
Ou
un diminutif de ‘Marsa’ lieu où on s’arrête,
se repose, accoste etc…
Historiquement,
le lieu était des plus agréables et
pittoresques. Presque tous les artistes et orientalistes
ont peint ce coin, ou ils ont réalisé
des illustrations représentant cette anse.
Avec
les débuts de l’urbanisme, une route côtière
a longé le lieu séparant la mer de la
lagune interne, on a perdu le charme qu’il offrait
autrefois. Des pêcheurs et leurs barques s’y
accrochent pourtant, le bruit de la mer et le jeu
des vaguelettes qui remontent interminablement la
pente vers la source en fait un coin de nostalgique
poésie dans le décor des grands hôtels
et centres commerciaux qui l’ont écrasée.
Fut ce autre chose autrefois que cette humble calanque.
On aimerait que cela eût été.
- Aïn
el Mreisseh, Port: >> Voir
la Vue << (2011-01-01)