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Joined: 09 Mar 2007 Posts: 529 Location: Jbeil Byblos |
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Ateliers d'écriture Liban. Antoine Boulad - Georgia Makhlouf |
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Ateliers d'écriture - Vers une harmonisation des pratiques par l’agenda culturel du 10 au 23 Février 2010
Activité créative en pleine expansion au Liban, les ateliers d'écriture rendent accessible aux amateurs une pratique que l'imaginaire collectif avait jusqu'ici plutôt tendance à laisser sous l'autorité des écrivains, avec un grand E. Or, si tout le monde n'est pas destiné à publier un jour le roman qui révolutionnera l'histoire de la littérature, n'importe qui peut en revanche s'atteler à son écriture. Et s'il est bon de laisser les passionnés explorer toutes sortes de techniques, harmoniser les pratiques des ateliers semble tout aussi nécessaire.
Pour continuer un atelier d'écriture, il faut des aspirants écrivains motivés bien sûr, mais aussi un animateur. Et si ce dernier possède en plus quelques compétences propices à réellement développer le talent des pratiquants, c'est encore mieux.
A partir de ce constat d'évidence, le poète Antoine Boulad et l'écrivaine Georgia Makhlouf ont profité de cette année, durant laquelle Beyrouth est capitale mondiale du livre, pour créer l'Association libanaise pour le développement des ateliers d'écriture. Le Logo en arabe "Kitabat" est là pour mettre l’accent sur l’importance du bilinguisme dans ce projet. Car s'il existe depuis une petite dizaine d'années une offre grandissante dans le domaine des ateliers d'écriture francophones, leur pendant arabe est insignifiant. La demande est là, les espaces restent à créer. De même en milieu scolaire, où l'imagination n'est pas à la fête et où l'écriture créative est en général sacrifiée à l'orthodoxie du "bien écrire", de "l’écrire correct".
L'atelier d'écriture s'inscrit contre l'idée de l'écrivain sacralisé comme détenteur d'un talent mystérieux, attribué par élection divine. Ecrire est avant tout un plaisir et l'on sait que ceux qui s'y sont essayé un jour avant d'abandonner leurs tentatives dans un tiroir sont pléthore. Inhibés par la figure de l'écrivain inégalable, ils sacrifient ce faisant la joie particulière et universelle de l'écriture créative. Tout le monde a son mot à dire, tout au moins, son mot à écrire. Pourquoi, au nom de quoi s'en priver? Sans avoir en tête la volonté ambitieuse de dénicher la perle rare, la plume qui donnera au Liban ses chefs-d’œuvre de demain, les ateliers sont là avant tout pour autoriser l'écriture.
L'association cherche d'ores et déjà à dresser un état des lieux. Combien d'ateliers existe-t-il, quelles sont les pratiques ici et à l'étranger, qui sont les animateurs? Elle a pour perspective de tenter de fédérer les initiatives, afin de permettre un développement concerté, sans pour autant énoncer de mot d'ordre normatif. La pluralité des savoir-faire est la première richesse en ce qui concerne l'animation. Mais puisqu'il n'existe pas à proprement parler de formation, les risques de dérive existent, et ce qui doit être encouragé chez l'amateur peut aussi être brisé par l'approche maladroite d'un animateur sans compétence ou formé à la va vite.
C'est donc dans l'idée de combler la quadruple lacune dans l'harmonie des pratiques, la formation et le développement d'ateliers en langue arabe et dans les milieux scolaires que l'animatrice écrivaine et le poète participant ont mis sur pied cette association.
T.C.
Les renseignements concernant la formation des animateurs et l'association peuvent être obtenus auprès d’Antoine Boulad à l’adresse suivante : aboulad@ic.edu.lb
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Mon Feb 15, 2010 5:46 pm |
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