Cinéma Libanais: Fouad Alaywan, Ghassan Salhab

Petites Chroniques du Cinéma Libanais

La terre tourne... tourne et tourne. En écriture, en production, en tournage, en postproduction... rien ne l'arrête. Pris dans ce tourbillon, Le Liban, promet de belles surprises. Certes, il n'atteint pas la production d'outre-mer où les films se bousculent créant un embouteillage dans les salles, mais il fait désormais partie de la liste des pays en ébullition cinématographique.

Nadine Labaki et son éternel "Caramel", jusqu'ici seul film libanais ayant explosé le box office depuis sa sortie en 2007, promet d'éblouir prochainement les spectateurs. L'histoire du film sera dévoilée en temps voulu.

Ancien critique aux Cahiers du Cinéma et auteur des films "Clean" et "L'heure d'été", Olivier Assayas tourne au Liban "LLich", un film sur la vie du révolutionnaire Carlos ayant séjourné dans le Beyrouth assiégé. La production exécutive est tenue par Sabine Sidawi Hamdane de Ourjouane Productions ("Un homme perdu" de Danielle Arbid, "Yanoosak" d'Elie Khalifé et "Chaque jour est une fête" de Dima el-Horr).

Après "le dernier homme", en 2006, et "Posthume", une vidéo de 28 min. réalisée en 2007, Ghassan Salhab finalise son dernier film "1958". Il s'agit d'un essai de 66 mn qui repose sur deux événements cruciaux: sa naissance au Sénégal et les troubles au Liban durant la présidence de Camille Chamoun.

Non loin des jardins de Sanayeh, Fouad Alaywan, scénariste, réalisateur et producteur, se prépare à tourner son premier long-métrage, "Asfouri". Pour mener à bien son projet, il recherche un producteur français. De même pour Nadim Tabet, auteur de plusieurs courts-métrages, qui tourne actuellement sa première fiction avec "né à Beyrouth".

Marc Abi Rached, le réalisateur de "Help", en guerre contre la censure qui, au départ, avait donné son autorisation, continue sa bataille pour permettre à son film d'être projeté sur les écrans libanais. En parallèle, les autorités libanaises persistent dans son objection à projeter le film d'animation "Valse avec Bachir" de l'Israélien Ari Folman. A quand la pleine liberté de l'image et de l'expression?

Le printemps est déjà là pour Joana Hadjithomas et Khalil Joreige. Le 16 février, le couple reçoit le Prix du meilleur film singulier de l'année 2008 pour "Je veux voir" décerné par le Syndicat des critiques français, lors d'une cérémonie au Théâtre de Rond Point à Paris. Egalement honorée, la réalisatrice Jocelyne Saab reçoit la Médaille de la francophonie lors du 15ème Festival des cinémas d'Asie de Vesoul en France qui s'est déroulé en février.

La nouvelle historique du cinéma libanais ne s'arrête pas la... D'autres, plus croustillantes, suivront dans les prochains numéros. Mystère et boule de gomme...

Valérie Nehmé – agenda culturel no 343 du 18 au 31 mars 2009